Les réfugiés qui se déplacent sont du village Garama au sud du camp de Juru à Nakivale. Selon le responsable du camp, plusieurs familles sont déjà parties.
« Plus de 25 familles ont rejoints le Kenya. Elles se sont rendues compte qu’il n’y aura plus de nourriture, bien que le manque se remarque déjà », affirme ce responsable.
Toutefois, ces déplacements vers le Kenya ne sont pas possibles pour tous, étant donné le peu de moyens des réfugiés. Plusieurs réfugiés n’ont pas de frais de déplacements, et sont restés à Nakivale.
« Nous manquons de frais de déplacements, sinon nous ne serions pas restés ici. C’est très loin, on ne peut s’y rendre à pieds avec les enfants alors que la famine s’annonce déjà », explique un réfugié resté à Nakivale.
Hormis le manque des frais de transport, la peur d’être dépouillés de leurs biens freinent certains à partir. « Des gens se sont fait voler leur argent et d’autres biens en cours de route ou à la frontière. On a donc opté de rester ici », poursuit la même source.
Dans ce camp de Nakivale, les champs de cultures essentielles sont desséchés, surtout le haricot et le maïs ; ce qui entraîne la diminution de leur ration alimentaire.