Fonder un foyer pour les burundais du camp de Mahama au Rwanda semble être une question difficile, suite au nombre élevé de demandeurs. Selon le service social, il y a d’abord des documents à fournier par les intérressés pour prouver leur âge.
« Avant, on demandait que la fille ait 21 ans et le garçon de même. Mais comme la loi dit que le mariage légal est fait suivant son pays origine, c’est pourquoi les demandes d’union des garçons de 21 ans et des filles de 18 ans sont acceptés », indique Jacqueline Murorunkwere.
Il y a ensuite beaucoup d’autres étapes à suivre. La chargée des affaires sociales du camp de Mahama indique ainsi que certains optent de vivre ensemble, sans attendre le délai prévu.
« Ils vont chez le responsable communément appelé ‘’nyumbakumi’’, et celui-ci leur donne un papier qui témoigne leur union. Ils vont aussi chez le chef du village jusqu’au ministère en charge des réfugiés (MIDIMAR) et informent l’administration avec leurs témoins. L’administration leur informe du jour de l’état-civil », explique Mme Murorunkwere pour résumer la démarche à suivre en cas de mariage.
Vivre en concubinage pour ces burundais entraine cependant des cas de divorce ; ce qui entraine aussi des conséquences pour les enfants.
« La cause principale de leurs séparations, c’est le manque de confiance entre le couple. Quelquefois, c’est l’infidélité qui cause le divorce. Par exemple, un mari va chez une autre femme ; ça arrive aussi que la femme va chez un autre homme plus jeune que son mari en abandonnant ses enfants. Cela a des conséquences pour les enfants », conclut la chargée des affaires sociales à Mahama.
Les burundais du camp de Mahama demandent aux responsables de traiter les dossiers de demande de mariage rapidement, afin de favoriser les unions légales et diminuer les cas de concubinage.