Ces familles avaient des parcelles proches du palais présidentiel en construction à Gasenyi de la commune Mutimbuza dans Bujumbura. A 45 mètres de ce palais, des maisons de fortune se remarquent. Les unes construites dans des restes de tentes, d’autres en paille. A l’intérieur, des ustensiles de cuisine et autres objets ménagers sont visibles les uns posés sur les autres ; ainsi qu’un sac de couchage posé par terre.
Un des chefs de ménage affirme qu’il vit dans ces maisonnettes avec toute sa famille : « je vis ici avec ma femme et mes six enfants. On vient d’y passer tout un mois parce qu’on nous a chassé là où on avait demandé refuge. Nous vivons dans une situation inhumaine, on doit partager un même sac de couchage avec nos six enfants dont des adolescents. On n’a rien à se mettre sous la dent car les services de l’urbanisme ont arraché nos cultures avant la récolte », affirme cet homme dans la désolation.
A 150 mètres de là se trouve une maisonnette en paille où loge une veuve, mère de 3 enfants : « avant qu’on ne détruise notre maison, je pouvais y vivre avec mes enfants et la récolte que je tirais des champs payait leur scolarité. Aujourd’hui, je ne peux rien offrir à mes enfants si le gouvernement ne m’indemnise pas ».