« Est-ce que vraiment une personne peut vivre avec 7 kilogrammes de farine et 3 kilogrammes de petit pois pendant tout un mois ? », nous lance un réfugié de Nduta interrogé sur leurs conditions de vie.
Ces réfugiés qui ont fui la crise d’avril 2015 s’inquiètent de l’incessante diminution de nourriture. « C’est la troisième fois qu’une telle situation se présente au camp de Nduta. La première fois, c’était au mois d’octobre et puis au mois de février, enfin ce mois de Juillet. Nos enfants seront sujets à plusieurs maladies liées à la malnutrition », ajoute un autre réfugié.
Ces réfugiés craignent aussi des incidences sur l’insécurité, certains en venant aux mains pour obtenir de la nourriture. C’est le cas de Burundais accusés de voler dans les champs, et tués il y a quelques mois.
« La dernière fois qu’ils ont diminué la ration, certains ont commencé à chercher du travail comme tâcherons. Une fois dehors, ils ont été accusés de vol et tués. D’autres se sont évadés pour se réfugier au camp de Nakivale en Ouganda. Si ça recommence, on n’a plus le choix : nous allons nous aventurer un peu plus loin pour voir si on peut trouver du travail puisqu’on ne peut pas retourner au Burundi. On demande au HCR de faire tout son possible pour augmenter cette ration, sinon on va tous mourir de faim », lance un réfugié de Nduta.
La ration mensuelle par individu au camp de Nduta est 7,488 kilogrammes de farine ; 3,36 kilogrammes de petit pois ; et 1,4 kilogrammes de farine pour bouillie ; 560 grammes d’huile ainsi que 140 grammes de sel.