Selon les vendeurs ambulants, ils sont pourchassés dans les rues par des hommes en tenue policière ; mais il arrive qu’ils soient interpellés par des personnes en civil qui ne s’identifient pas.
Une fois attrapés, on leur exige une carte prouvant qu’ils sont autorisés à exercer leur commerce ambulant dans la ville de Bujumbura, laquelle carte s’achète à 32.000 francs. Tous les vendeurs ambulants n’ont cependant pas pu rassembler ce montant qu’ils jugent « exorbitant » vu que la majorité d’entre eux ne dispose que d’un capital de 30.000 francs, voire moins.
Ces mêmes vendeurs ambulants indiquent qu’ils avaient demandé un délai de trois mois à la Mairie pour pouvoir réunir toute cette somme.
Selon toujours les mêmes sources, « cette chasse aux commerçants ambulants est devenu un gagne pain pour la plupart des policiers et les imbonerakure du CNDD-FDD ».
« Chaque fois qu’ils sont fauchés, ils rackettent les marchands à défaut de confisquer toutes les marchandises qu’ils restituent moyennant paiement d’une somme variant de 20.000 à 30.000 francs », dénonce un de ces vendeurs. Ce racket les pousse à abandonner les marchandises confisquées, pour tenter de trouver de l’argent et constituer un autre petit stock.
Les vendeurs ambulants accusent le Gouvernement de les enfoncer d’avantage dans la misère, puisqu’il ne contrôle pas les actes de ces policiers qui les enfoncent dans la misère en confisquant leurs biens.
Cette chasse aux vendeurs ambulants s’est étendue jusqu’à l’intérieur du pays comme à Gitega.