Six kilogrammes de farine de maïs, un kilogramme et demi de petit poids et un kilogramme de la farine complète, telle est la ration mensuelle par tête dans le camp de réfugiés de Nyarugusu en Tanzanie. Une ration qui ne peut pas couvrir les deux bouts du mois selon les réfugiés bénéficiaires.
Suite à cette insuffisante quantité de ration alimentaire, beaucoup de vols sont signalés ici et là dans les ménages.
‘’Ça fait un long moment que les réfugiés ne trouvent pas de la nourriture en quantité suffisante, cela entraine alors une grande pauvreté dans les familles des réfugiés. Les chargés de sécurité dans le camp signalent beaucoup de plaintes de vol dans les ménages’’, se plaigne un des réfugiés.
Pour pouvoir joindre les deux bouts du mois, la plupart de fois les hommes vont chercher du travail dans des villages où ils peuvent passer jusqu’à deux ou trois mois, tandis que les femmes vont chercher du travail dans les villages voisins du camp où il est possible de rentrer le même jour.
’’ Les hommes vont chercher des tâches dans des villages lointains. Ils font des travaux champêtres chez la communauté Baha et peuvent y passer deux à trois mois à condition qu’ils trouvent de quoi faire survivre leurs familles. Mais pour les femmes, elles quittent le camp très tôt le matin et reviennent à la tombée de la nuit .Ce n'est pas dans leurs habitudes de passer la nuit à l’extérieur du camp. Les enfants aussi sortent du camp pour chercher le pain quotidien. C’est entre autres les élèves non accompagnés. La plupart de fois, ils se retrouvent dans l’obligation de se chercher la ration à l’extérieur du camp’’, témoigne un des réfugiés.
Suite à cette insuffisance de la nourriture dans le camp Nyarugusu, nombreux réfugiés sont très maladifs.