Certains habitants de la mairie de Bujumbura disent ignorer la journée mondiale de l'alimentation.
Selon toujours ces habitants, s'ils arrivent à avoir de quoi mettre sous la dent une fois par jour, ils rendent gloire à Dieu.
Nos sources précisent que les produits vivriers de première nécessité deviennent de plus en plus rares et lorsqu'ils sont disponibles, les prix sont exorbitants.
Au Burundi, la journée mondiale de l’alimentation sera célébrée ce Jeudi dans la province de Makamba au sud du pays et le thème de cette année est ‘’Changeons l’avenir des migrations. Investissons dans la sécurité alimentaire et le développement durable.’’
Les réfugiés burundais de NAKIVALE menacés de famine suite aux pluies diluviennes
Les burundais vivants au camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda ne se réjouissent pas de cette journée mondiale de l’alimentation. Ces réfugiés disent que cette journée coïncide avec les moments difficiles qu’ils traversent suite aux dégâts causés par de fortes pluies qui se sont abattues sur ce camp ces derniers temps. Maisons, champs et cultures, tout a été emporté. Ils craignent ainsi la famine qui les guette.
Des fortes pluies sont tombées à quatre reprises sur le camp de Nakivale en Ouganda, emportant tout sur leur passage. Ces pluies ont laissé les réfugiés burundais dans un désespoir absolu surtout sur la colline NGARAMA.
« Le climat n’a pas été favorable. La pluie a été intense, ce qui a endommagé les champs et cultures. Nous attendons que l’atmosphère se normalise. Mais, nous ne nous réjouissons pas de cette journée puisque nous n’avons pas de nourriture. Cette pluie a déjà tout emporté, et cela à quatre reprise. »
A peu près 60 hectares qui comprenaient du haricot, maïs, manioc et bananiers ont été endommagé alors que les réfugiés comptaient beaucoup plus sur ces cultures pour assurer leur survie. Le bétail n’a pas non plus été épargné.
"J’estime environs 60 hectares qui ont été complètement endommagé. J’ai déjà recensé 6 chèvres et 15 poules emportées ainsi que d’autres objets ménagers. La colline NGARAMA a été la plus touchée." fait savoir notre source
A part la participation dans la réhabilitation des maisons, le HCR n’a pas encore agi en ce qui est des vivres.
« Le HCR essai d’aider en ce qui est du matériel pour la réhabilitation des maisons détruites, mais rien n’a été fait jusqu’ici en ce qui est des vivres. »
Ces burundais font donc savoir qu’ils traversent aujourd’hui des moments difficiles.
Joindre les deux bouts du mois au camp de NYARUGUSU est un parcours du combattant.
Les réfugiés burundais du Camp de Nyarugusu en Tanzanie n'arrivent pas à joindre les deux bouts du mois avec la ration que leur donne le Haut-Commissariat pour les réfugiés; laquelle ration a été diminuée presque de moitié.
"Avant, une personne avait droit à 10,5 kilogrammes par mois, mais pour le moment, on ne reçoit que 6 kilogrammes. Cette ration est utilisée dans les deux premières semaines seulement. Pour le reste du mois, on s’arrange pour trouver de quoi manger. Pas mal de familles se trouvent actuellement dans l'incapacité de se nourrir." explique notre source
Selon nos sources, la ration mensuelle n’est pas suffisante. Des cas de vol sont signalés dans ce camp de Nyarugusu suite à la famine.
"On est en train de perdre l'espoir de voir la quantité des vivres revue à la hausse. Souvent, on mange une fois par jour. On commence à constater quelques cas de vol liés à la famine." poursuit notre source
Dans ce camp de Nyarugusu, les nourrissons reçoivent de la farine pour la bouillie. Selon toujours ces réfugiés, les écoliers éprouvent des difficultés à suivre les cours le ventre vide.
"Il y a des nourrissons qui sont assistés par une ONG (Croix Rouge) œuvrant dans le camp. Elle donne de la farine pour bouillie qui s’ajoute à la ration mensuelle. Pour les écoliers, il y a plusieurs problèmes car ils ne reçoivent pas d’assistance alimentaire pour le moment. Maintes fois, ils s’absentent en classe ou ils vont à l’école sans avoir mangé. Pour le moment, eux aussi, mangent une fois par jour." indique notre source
Les réfugiés burundais du camp de Nyarugusu demandent au HCR et à ses partenaires d’augmenter la quantité de leur ration alimentaire.
"Nous demandons au HCR et au PAM de résoudre ce problème de ration mensuelle afin que nous puissions au moins deux fois par jour." conclut notre source
Le camp de Nyarugusu se trouvant en République Unie de Tanzanie héberge plus de 60.000 réfugiés Burundais.