Pacifique Karibwami a été contraint de fuir le pays avant de commencer son projet d’élevage de poules pondeuses. ‘’Arrivé en exil, Je me suis associé avec un autre pour lancer ce projet d’élevage de poules pondeuses. Nous avons dû passer par une entreprise locale, Agrotec, pour avoir nos poules pondeuses qui proviennent de la Belgique,’’ explique Pacifique Karibwami.
A part leurs propres fonds, ces burundais ont eu des contributions des amis et de la famille, ils gardent aussi le projet d’élevage de porcs si les moyens le leur permettent.
L’alimentation de ces poules et leur traitement leur coutent très cher ‘’Les poules consomment un sac de 50 kilogrammes de nourriture par jour et 70 litres d’eau par jour. La consommation journalière s’élève entre 20 et 25 mille francs rwandais’’. Ces jeunes éleveurs apprécient qu’au Rwanda, l’on a beaucoup investi dans l’élevage, ils trouvent sans aucune difficulté de l’assistance vétérinaire. Les pharmacies et des vétérinaires sont un peu partout, ce qui leur est d’un grand secours surtout pour la prévention des maladies des poules.
Pacifique Karibwami et son associé n’ont pas encore joui des bénéfices de leur projet car le projet n’a commencé qu’avec le début du mois dernier d’octobre. ‘’Ces poussins sont au nombre de 2000 ; nous les avons achetés à 1.200 francs rwandais par poussin. La race izabrown des poules pondeuses est la meilleure car une poule peut pondre 320 œufs par an et d’autres entre 200 à 250 œufs par an’’, soulignent-ils.
Pour bien mener ce projet, ils ont engagé cinq travailleurs dont trois rwandais et deux burundais. Ces derniers se félicitent d’avoir trouvé ce travail qui les aide dans leur pays d’accueil. ‘’Je donne la nourriture et l’eau aux poussins, ce n’était pas ce que je faisais au Burundi, ce travail m’aide à subvenir aux besoins de la famille’’, se réjouit l’un des travailleurs.
Encore au début de l’exécution de leur projet, les moyens insuffisants restent leur problème majeur. ‘’ Nous aimerons faire un élevage moderne où les poules habitent dans les cages, qu’elles soient nourries dans leurs cages et pondent des œufs sans les casser.’’, souhaitent ces burundais en ajoutant que ça leur facilitera aussi le contrôle.
Pacifique Karibwami interpelle les réfugiés burundais à faire des projets de développement : ‘’ Avant je gaspillais mon argent, les burundais doivent penser à faire de petits projets qui ne demandent pas beaucoup d’argent.’’
Article de presse sur l’émission Turiho du 20 Novembre 2018. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.