La population de la province Cibitoke indique que depuis que le pont situé sur la route nationale numéro 10 qui relie les communes Mabayi et Bukinanyana, est détruit, les échanges commerciaux des biens et services sont paralysés puisqu’il n’y a plus de circulation de véhicules.
Ainsi donc, aucun trafic n’est plus possible entre la population des communes Mugwi, Mabayi, Rugombo et celle de la commune Bukinanyana, encore moins avec les provinces Kayanza et Ngozi. Certains commerçants sont alors obligés de contourner et passer par la capitale Bujumbura. Un trajet qui occasionne des dépenses supplémentaires. Et par conséquent, à leur tour, ces commerçants majorent les prix de leurs marchandises sur leurs marchés respectifs. Le même pont en destruction entrave la bonne marche des activités de cueillette du thé.
Les théiculteurs affiliés à l’usine de Buhoro ont du mal à décharger leurs récoltes d’un véhicule à l’autre pour assurer la liaison. Dans certains cas, les feuilles sont endommagées, indiquent-ils.
Cependant, à chaque chose malheur est bon. Le directeur du Lycée Butara profite de cette situation pour recharger le thé dans la camionnette de l’école vers l’usine, moyennant évidemment une certaine rémunération.