Maçon de carrière, Eric Nshimirimana exilé depuis 2015, a préféré continuer son métier au pays d’accueil. Aidé par un ami, réfugié aussi au Rwanda, il a pu trouver du travail comme maçon dans le district de Kayonza.
‘’ Je peux gagner 20.000 à 30.000 francs rwandais par mois, par jour c’est 3.000 à 4.000 francs rwandais. Je peux travailler une ou deux fois la semaine ou plus. Maintenant je peux m’offrir des vêtements et contribuer à l’achat de la nourriture pour améliorer la ration donnée par le HCR au camp’’, se réjouit Eric Nshimirimana.
Le grand problème évoqué par ce jeune est que le travail de maçonnerie n’est pas facile à trouver car exercé par beaucoup de gens. Réfugiés vivant au camp, ils ne reçoivent que des permissions de rester en dehors du camp, de courte durée, ce qui constitue un obstacle aussi, souligne Eric Nshimirimana. Ils se retrouvent à faire des va-et-vient vers le camp pour demander d’autres permissions et des fois ils interrompent le travail pour se conformer au règlement du camp.
En cas de maladie, c’est plus compliqué, ajoute Jean-Marie Ndayiragije, un autre jeune réfugié qui fait le maçon. Ils doivent retourner au camp Mahama pour se faire soigner ‘’le ticket aller- retour kayonza au camp Mahama, coûte 7.000 francs rwandais et sans être sûr de retrouver sa place au chantier’’, déplore le maçon.
Comme souhait, ces jeunes maçons souhaiteraient que les responsables du camp augmentent les jours de permission de séjour en dehors du camp, du moins pour ceux qui sortent pour aller travailler.
Article de presse sur l'émission Turiho du 8 janvier 2019. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.