Selon les cambistes, les clients sont devenus rares du fait que le taux de change fixé par l’Etat est beaucoup plus bas, comparativement au taux habituel du marché noir.
« Ce qui est en train de se passer perturbe notre travail. Nous présentons le taux de change officiel à nos clients, c’est-à-dire 1840 et 1830, mais ces derniers refusent et préfèrent partir. Et cela est compréhensible car le dollar américain qui s’achetait à 3180 est actuellement à 1800. Dans ce cas, les clients ne viennent plus et nous passons toute la journée sans travail. » Explique notre source
Au moment où les clients n’acceptent pas le taux de change officiel, les changeurs de monnaie profitent de cette situation. « Actuellement, il n’y a pas de taux fixe dans les bureaux de change. On négocie le taux avec les clients. Nous pouvons nous mettre d’accord, soit sur 2500 ou 2800 francs burundais ou plus que ça. Par conséquent, certains cambistes profitent de ce désordre. » Indique notre source
Ces cambistes demandent aux autorités habilitées de résoudre ce problème, en palliant avant tout au manque de devises. « Nous demandons au gouvernement de nous laisser travailler comme avant, ou alors que la BRB nous donne ces devises et fixe le taux de change. Mais pour le moment, elle nous oblige de changer ces devises sur le taux officiel alors que nous n’en avons même pas. »
A propos de ces grognes des cambistes, la rédaction de la RPA a contacté l’assistant du ministre des finances. Ce dernier nous a renvoyé au porte-parole du dit ministère lequel n’a pas daigné décrocher son téléphone.