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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Etat des lieux du manque criant de sucre au Burundi

février 29, 2020 1115
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En Mairie de Bujumbura, le prix d’un kilogramme de sucre a été majoré d’un montant allant entre 500 et 700 francs burundais.

Un sac de sucre de 50 kilogrammes s’achète normalement entre 98.000 et 100.000 francs burundais. Actuellement, le prix de ce même sac a été majoré d’un montant de 15.000 francs burundais, comme l’indique cet habitant de Bujumbura. « Le sucre est devenu très rare. Un sac de sucre s’achetait entre 98.000 et 100.000 francs. Mais pour le moment, il s’achète à 115.000 francs. Et il ne faut pas demander de facture ». 

 

Le prix normal d’un kilogramme de sucre a été majoré d’un montant variant entre 500 et 700 francs burundais. « Pour le moment, un kilogramme de sucre coûte entre 3.000 et 3.200 francs burundais. Partout dans les quartiers, on te dit d’aller à Buyenzi, Bwiza… Mais là aussi, il n’y a pas de sucre. Là où tu le trouves, on te le donne à 3000 le kilogramme et en cachette », précise une source.

 

Dans les quartiers nord de la capitale, non seulement le sucre est rare mais également sa vente est conditionnée par l’achat d’un autre article.

 

En province Ngozi, le clientélisme et la spéculation gangrène la vente du  sucre.

 

La population des localités dites  Ferme, Ku rya Mivo, Burengo, du quartier Muremera, et au chef-lieu de la province Ngozi affirme que le sucre est disponible dans ces parties de la ville de Ngozi. Mais, il est sujet de spéculation.

 

Le sucre se vend entre 3000 et 3400 francs. Nos sources indiquent également que les commerçants ne vendent pas plus de 2 kilogrammes. Au marché central de Ngozi, c’est le même constat. Le sucre se vend entre 3000 et 3400 francs et par entremise des relations.

 

La population de la ville de Ngozi ne comprend pas comment la vente du sucre est teintée de spéculation et clientélisme alors que les dépôts sont remplis de sucre. La population de la place demande aux autorités concernées de prendre des mesures           

 

En province  Ruyigi, certains commerçants craignent de se procurer du sucre de peur d’être  incarcérés accusés  de  non-respect du prix  officiel.

 

Le mois dernier, il y a eu fluctuation du prix du kilogramme de sucre en province de Ruyigi. Dans une seule semaine, le prix est passé du prix officiel de 2400 francs burundais à 2600 tandis que la semaine suivante, il était de 2800. Pour le moment, le prix d’un kilogramme de sucre est fixé à 3000 francs burundais pour les bienheureux.

 

De leur côté, les grossistes indiquent qu’ils obtiennent le sucre à un prix exorbitant. Le sac qui se vendait à 116.000 se vend aujourd’hui à 125.000 francs et/ou plus. Voulant indexer le prix de vente au prix de revient, les grossistes sont menacés d’être arrêtés par les autorités.

 

Nombreux parmi les vendeurs, ils ont opté pour l’abandon du commerce du sucre en attendant que son prix soit normalisé.

 

Les victimes de cette pénurie du sucre se comptent parmi les familles et les pâtissiers dont le commerce est mis à mal ces derniers jours

 

Pourtant, la production du sucre a été très bonne l’année dernière.

 

Certains employés de la société sucrière de Moso, ‘’Sosumo’’, font savoir que cette pénurie du sucre qui s’observe sur le territoire burundais est incompréhensible compte tenu de la production de la Sosumo enregistrée l’année dernière. Ils indiquent qu’ils ont produit 18.500 tonnes. Une quantité suffisante pour le Burundi.

 

Notre source à la Sosumo indique que les institutions chargées de lutter contre la spéculation des denrées alimentaires devraient suivre de près les grossistes du sucre car, il est probable qu’ils le vendent clandestinement à l’étranger. « Les commerçants grossistes exportent le sucre dans d’autres pays comme la République Démocratique du Congo. Ces commerçants le font de façon frauduleuse et vendent le sucre dans les localités de Kiriba et Uvira. On ne peut pas trouver du sucre dans ces localités de la RDC. Ces commerçants profitent de cette occasion pour le vendre en devises », révèle notre source à la Sosumo.

 

A la société sucrière de Moso, on se prépare déjà à une campagne de récolte de la canne à sucre prévue au mois de juin ou juillet comme d’habitude, conclut notre source.

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