‘’Il est strictement interdit aux personnes de sexe féminin de battre le tambour’’. C’est l’un des articles du nouveau décret présidentiel sur la réglementation de l’exploitation du tambour burundais au niveau national et international. Un décret du 20 Octobre 2017. Cependant, les personnes de sexe féminin peuvent accompagner le jeu du tambour par des danses folkloriques.
Autre fait nouveau dans ce décret, toute exhibition d’un groupe de tambourinaires en dehors d’une cérémonie officielle doit être autorisée par le ministère de la culture. Ici, le décret inclut les cérémonies de mariage, de remise de dot, ou autre festivité à caractère social. Et chaque demande d’autorisation doit être introduite deux semaines avant la cérémonie et par un versement de 500.000 francs burundais au trésor public.
Pour une exhibition à l’étranger, un groupe de tambourinaires enregistré au ministère de la culture doit avoir une autorisation de sortie ; et s’il s’agit d’un groupe évoluant à l’étranger, il doit être enregistré dans une ambassade burundaise ou une représentation diplomatique dans ce pays.
Lors d’une tournée à l’étranger, le promoteur du groupe doit verser une somme de 500.000 francs burundais par jour à compter du lendemain du jour de son arrivée jusqu’à la veille de son départ au trésor public.
Toute demande de sortie d’un tambour ou d’un accessoire de tambours au profit d’une équipe évoluant à l’étranger doit requérir le sous-couvert de la représentation diplomatique moyennant un paiement de 500.000 francs burundais par tambour.
Un groupe de tambourinaires qui s’exhibe sans une autorisation ministérielle est sanctionné d’une suspension de ses activités pendant 6 mois et d’une amende de 1.000.000 de francs burundais, prévoit le décret de ce 20 Octobre 2017.
Le Tambour du Burundi fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 27 novembre 2014.