Agé de 27 ans, ce burundais vit actuellement à Kacyiru, dans le district de Gasabo de la capitale Kigali. Il dit avoir pensé à l’art pour faire face aux difficultés de l’exile. ‘’Je confectionne les perles. J’ai appris ce métier sur internet, mais cela m’a pris beaucoup de temps, au moins une année et demi. Avant de m’exiler au Rwanda, j’aimais cet art, mais je ne le pratiquais pas, parce que je n’avais pas de temps’’, explique-t-il en précisant seulement qu’il faisait de temps en temps à la publication des produits artistiques africains sur internet.
‘’Je me suis référé aux produits kenyans, russes et sud-africains. J’ai commencé avec un petit capital qui ne dépasse pas 30.000 franc rwandais’’, affirme-il.
Dans ce métier, Yannick Mpundu dit qu’il ne perçoit pas beaucoup d’argent, mais qu’il ne stresse plus avec la ration de sa famille. ‘’ Par exemple, si j’utilise un capital de 12.000 franc rwandais, je peux avoir 30.000, bien sûr si j’ai des clients. Le mois, je peux avoir un bénéfice de 50.000 franc rwandais si nous avons bien travaillé ’’, affirme-il en annonçant qu’il a eu un confrère burundais du nom de Davy-Carmel, celui-ci ayant ouvert un petit magasin pour habits, il lui a permis d’étaler ses produits artistiques dans son magasin.
Pour ceux qui n’ont pas encore vu ses productions, il les appelle à regarder une perle portée par la chanteuse Emelance Emy, colorée aux couleurs du drapeau du Burundi. ’' Je reçois des commandes par téléphone. Il s’agit en grande partie des burundais qui sont mes clients, mais aussi il y a des rwandais ’’, poursuit ce réfugié burundais devenu artiste.
Non seulement Yannick fait ce métier, mais il a pensé à former d’autres réfugiés dont son frère qui, lui aussi vit du revenu de ce travail des mains.
Parmi ses clientes rencontrées, des burundaises et des rwandaises. Elles apprécient les perles confectionnées par ce réfugié burundais et l’encouragent à continuer dans la même carrière.
Malgré son courage et ses produits de qualité, Yannick Mpundu fait face à des difficultés. ‘’D’abord, je n’ai pas de document de voyage pour aller importer moi-même les produits de mon choix en Ouganda, en Tanzanie ou au Kenya. Deuxièmement, c’est trouver un marché permanent pour mes produits. Troisièmement, c’est trouver les outils de pointes pour améliorer la qualité de mes produits’’.
Mpundu Yannick invite d’autres burundais exilés à ne pas croiser les bras, de ne pas se focaliser au travail du domaine de leurs qualifications. Il les appelle à apprendre le métier, petit soit-il, il pourrait leur faire vivre si on le fait avec courage et détermination.
Article de presse sur l’émission TURIHO du 02/10/2018. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.