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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La Salsa, loisir et gagne-pain chez des jeunes réfugiés burundais

décembre 17, 2018 6501
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La danse Salsa, une passion pour des jeunes burundais réfugiés qui en ont fait un métier.  Une année après l’ouverture d’un club de danse Salsa à Kigali, Mike Marorerwa un des pionniers de ce club se dit très satisfait du pas déjà franchi malgré les quelques soucis auxquels ils font face.

’ J’ai commencé la danse Salsa en 2007 au Burundi avec le club que j’avais créé au nom de Squadra del sogno.’’ Mike Marorerwa, un jeune réfugié burundais au Rwanda qui a initié le club de Salsa à Kigali, un club qu’il a appelé ‘’Latin touch’’ explique ses débuts.

 

Aidé par une consœur burundaise et une rwandaise, il explique les bienfaits de la pratique de cette danse: ‘’c’est à la fois un sport qui fait travailler notre corps mais ça peut être aussi un des moyens pour se détendre.’’  

 

Dans une des salles du grand appartement « Remera corner » grands, petits, débutants ou encore ceux ayant déjà une certaine base, chacun y trouve sa place. Avec plus de 30 élèves inscrits, la classe est organisée de telle sorte que chaque type de danse tels que le Bachata, Tango, Kizomba, soit dispensé et suivi par un professeur. ‘’ Nous sommes trois burundais dont une fille et trois ressortissants d’autres pays qui nous prêtent mains fortes’’, souligne Mike Marorerwa. Tous passionnés de Salsa, ils en ont fait leur gagne-pain. Aujourd’hui, ils peuvent vivre avec l’argent qu’ils récoltent en donnant des cours dans ce club: ‘’Nous avons des réguliers qui payent 22.000 francs rwandais par mois, d’autres qui payent 3.000 francs la séance. On a même des gens qui font un abonnement annuel ou qui payent des cours particuliers chez eux’’, explique la coéquipière de Mike Marorerwa, Cynthia Ineza. Mis à part ce club d’initiation à la danse Salsa, ils ont commencé une association qu’ils ont appelé ‘‘Salsero kizomba de Kigali’ où tous les amoureux de cette danse se retrouvent.

 

Conscient de son statut de réfugié, Mike Marorerwa se montre confiant, la Salsa peut les aider à faire face à la vie dans leur pays d’accueil. Et d’ajouter: ‘’ Aujourd’hui après une année, je peux dire que je suis très fier du chemin déjà parcouru.’’ 

 

Toutefois, ce projet de ces jeunes passionnées par la danse ne manque pas de difficultés. D’après la coéquipière de nationalité rwandaise, Cynthia Ineza, le plus grand problème auquel ils font face est le manque de soutien ou de sponsor pour pouvoir organiser leur propre show car dit-elle, au Rwanda, ils ne comprennent pas encore le concept de cette danse.

 

Les membres et apprentis de ce club se disent aussi satisfait du service rendu par leurs professeurs: ‘’Nous sommes très contents car chacun est suivi à partir de ses bases. Nous sommes très satisfaits par les efforts qu’ils fournissent pour nous apprendre à danser.’’

 

Mike Marorerwa, jeune réfugié burundais encore célibataire n’oublie pas d’interpeller ses concitoyens, aujourd’hui sous le même statut de réfugiés, de ne pas toujours attendre de l’aide mais d’essayer d’entreprendre pour survivre malgré les multiples problèmes des réfugiés.

 

Article de presse sur l’émission TURIHO du 11 décembre 2018. Avec le soutien de Wallonie-Bruxelles International.

 

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