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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Quand l’exil n’arrive pas à briser les rêves…

novembre 11, 2019 2059
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Les danses latines, notamment la salsa, sont très prisées par les burundais réfugiés au Rwanda. Landry Rama Bayikorere en est l’un des danseurs.

Rencontré à Kicukiro dans la ville de Kigali par nos reporters, il porte des perles aux couleurs du drapeau du Burundi au cou et aux bras. Ce jeune de 25 ans dit être un habitué du Rwanda bien avant la crise burundaise : ‘’Avant la crise politico-sécuritaire de 2015 au Burundi, moi et mon groupe venions souvent à Kigali pour des événements culturels. A l’époque nous étions des étudiants, on venait pour un week-end et le dimanche on rentrait pour être à l’école le lundi.’’

 

Cependant la donne va changer avec Avril 2015, suite au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Une année après, Bayikorere fut contraint à l’exil : ‘’A mon arrivée en 2016, un ami m’a hébergé à Nyamirambo où il vivait. Je me suis vite habitué au milieu car ceux qui étaient venus avant moi avaient déjà préparé le terrain. J’ai donc poursuivi la danse comme je le pratiquais au Burundi, que ce soit la salsa, le kizomba, le bachata, le merengue.’’

 

Actuellement, ces danseurs de musique latine sont devenus nombreux à Kigali et forme un club dénommé « Latine in Touch » son bureau se trouve à Nyarutarama, ils font des répétitions les samedis et dimanches. Ce métier, d’après Bayikorere, leur font vivre tant bien que mal : ‘’On arrive à payer nos loyers, à avoir de quoi mettre sous la dent grâce à des cours payants en groupe ou pour les particuliers qu’on dispense. Autres choses qui rapportent sont les soirées dansantes où on nous invite ou dans des cabarets où on se produit.’’

 

Landry Rama Bayikorere a débuté les danses latines lors de son passage dans le scoutisme. Ses parents l’ont toujours encouragé, vu qu’il y mettait du sérieux : ‘’Durant les grandes vacances, je participais dans des événements culturels qui me rapportaient un peu d’argent. Avec cet argent, je me payais le matériel scolaire, parfois celui de mes frères, ce qui rendait mes parents fiers.’’

 

Dans son entourage, Landry est apprécié par ses compagnons...

 

Elisha Lubenga en est un : « Je viens de la RDC, je suis venu pour la première fois à Kigali en 2017 lors de « Ubuntu Festival » après le festival, je suis retourné au Congo. J’ai décidé de revenir m’y installer en Juillet 2019, il y a 3 mois. Contrairement à Landry, je pratique la danse contemporaine. On s’est rencontré à Kimisagara pour la première fois, où il venait donner des cours, on a discuté un moment et on a échangé nos numéros. Quand je suis retourné au Congo, on a gardé le contact et m’a promis de m’accueillir chez lui le temps de m’habituer au milieu. Je viens donc de passer 3 mois avec lui, et franchement c’est comme un père pour moi car il m’apprend beaucoup de chose, que ce soit dans le métier ou dans la vie courante !’’

 

Landry Rama Bayikorere interpelle tous les jeunes burundais en exil de ne pas croiser les doigts, d’utiliser leurs dons, qu’il soit de la danse ou non au lieu de tendre la main vers les autres pour pouvoir vivre.

 

Article de presse sur l’émission Turiho du 15 Octobre 2019. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.

 

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