Cet artiste prend le chemin de l’exil au mois de juin 2015 à la suite de la crise politique liée au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Arrivé dans son pays d’accueil, le Rwanda, il passe d’abord ses deux premiers mois au camp de transit de Gashora avant d’aller au camp de Mahama où il vit jusqu’à présent.
Rencontré à Kigali, il affirme qu’il se rend souvent dans cette ville à la recherche des endroits où il peut se produire afin de gagner de l’argent. Le chanteur se dit passionné par la musique dès le bas âge. ‘’ Mon père avait un bar où on jouait aussi de la musique, les clients venaient nombreux et moi je dansais pour eux, ils me donnaient en retour un peu d’argent. ‘’
En 2014, il sort sa première chanson et ainsi débute sa carrière musicale. Il fait ses performances à côté de chanteurs connus comme Mkombozi et Lolilo.
En exil depuis 5 ans, Vianney Niyonkuru dit ‘’Full Stop’’ dit avoir déjà tiré leçon: les mauvais moments ne bloquent pas l’inspiration d’un chanteur ! ‘’ Alors que je quittais mon pays natal, je me disais que ma carrière musicale prend fin, mais cela n’a pas été le cas.’’
‘’2015’’ est le titre de la chanson la plus connue dans son pays d’accueil surtout au camp de Mahama. Dans cette chanson, l’artiste raconte entre autres les violences qu’il a subies avant de fuir son pays et sa difficile intégration dans son pays d’exil.
Depuis l’an 2015, il a déjà sorti cinq chansons. La récente s’intitule ‘’ Mb’ivuze ubugira kabiri’’ (Je le dis pour la deuxième fois). Dans cette chanson, il implore Dieu pour que 2020, soit l’année de retour des réfugiés au pays natal et que la lumière apparaisse de nouveau sur le Burundi.
‘’Full Stop’’ affirme que les messages d’encouragement qu’il reçoit de la part de ses compatriotes, lui montre que ses chansons aident les gens à se reconstruire.
Ce chanteur qui remonte le moral de ses concitoyens ne manque toutefois pas de difficultés. Le fait d’être un réfugié lui prive le droit de se produire sur scène comme il l’aimerait.
Article de presse sur l’émission Turiho du 28 Janvier 2020. Avec le soutien de la Wallonie-Bruxelles International.