Les habitants de la deuxième avenue de la zone Musaga en Mairie de Bujumbura disent qu'ils ont constaté un grand nombre de police le matin de ce mardi dirigé par un policier prénommé Nicolas surnommé Sarkozy.
Ce Nicolas est de retour dans cette zone et cette fois-ci ci comme commandant zone. Son langage les a beaucoup effrayés. « Tout a commencé vers 6 heures du matin, il y avait beaucoup de policiers à la 2ème avenue. Ces policiers étaient munis d’armes lourdes comme s'ils allaient au combat. Ils étaient dirigés par le prénommé Nicolas qui fût chef de poste police dans cette zone lors des manifestations. Aujourd’hui, il serait de retour et cette fois-ci comme commandant zone. Il était avec le chef de police ici à Musaga connu sous le nom de Désire MANIRAMBONA. Nicolas a dit que tous les habitants de Musaga sont des rebelles. Lancer une pierre c’est comme tirer une balle, a-t-il dit. Et les a rappelés les cailloux qui lui ont été lancées lors des manifestations, en les accusant d’être les auteurs, témoigne un habitant de la place.
Les habitants de Musaga disent qu'ils sont très inquiets des personnes arrêtées ce mardi car elles ont été photographiées et accusées d’être des rebelles.
« Et puis, il disait à qu'il voulait de son choix de le suive. Nous pensons qu'il est venu avec la liste des personnes à arrêter. Il a emmené neuf personnes parmi celles qu'il avait sélectionnées. Parmi elles, une femme prénommée Rebecca. On l'avait libérée mais, par après, elle a été encore une fois arrêtée. On ne sait pas pourquoi. Parmi ces 9 personnes, 4 ont été libérées. Ce qui nous a plus inquiété est qu'en arrêtant ces personnes, on les a photographiées, les accusant d’être des rebelles, nous ne savons pas où et à qu'il donnera ces photos », s’inquiète un parent de la localité.
Ces habitants ajoutent encore que si ce Nicolas n'est pas transféré ou qu'il change de comportement, les jeunes de Musaga vont fuir cette zone.
« Il y a des jeunes qui risquent de s’exiler car, ils se souviennent de ce qu'il les a fait subir. Beaucoup parmi ces jeunes ont dit qu'ils ne peuvent pas y rester. Pour eux, le peu de tranquillité qu’ils avaient était dû à la mutation qu’avait reçue ce policier. Il va nous tuer tous, celui qui ne sera pas tué sera incarcéré », redoute un citoyen de la place.
Nicolas surnommé Sarkozy était le chef de police à Musaga lors des manifestations anti 3ème mandat de Pierre Nkurunziza en 2015. Il s’illustrait par la torture des jeunes manifestants. Parmi eux, il y a eu des disparus et d'autres sont morts.
La population de cette localité se dit fatiguée des arrestations en cascade et demande qu'elle soit traitée comme les habitants des autres localités.