Une personne inquiète beaucoup ces réfugiés du camp de Lusenda. Il s’agit d’une certaine Francine NDAYISHIMIYE. Selon des informations en provenance de ces réfugiés, cette dernière est apparue dans le camp de Lusenda en mars 2017. Elle a été hébergée dans une famille d’un certain Pascal BIKORIMANA du village 5. Ce qui a suscité des inquiétudes d’après certains de ces réfugiés, c’est que Francine faisait beaucoup de sorties en dehors du camp et voyageait avec des inconnus.
« Elle a été vue dans différents endroits en compagnie de certains agents du Service National de Renseignement du Burundi notamment à l’hôtel Mikila situé à 3 kilomètres du camp. C’est elle qui aidait ces agents à s’infiltrer dans le camp pour nous espionner. » Raconte notre source
Ces réfugiés indiquent que Francine NDAYISHIMIYE n’était pas enregistrée comme réfugiés et se rendait souvent au Burundi. Ce qui a suscité des interrogations au sein de ces réfugiés. « Elle a été emprisonnée accusée d’être irrégulière. Après avoir été relâchée, elle a été embauchée au sein de l’ONG World Child en tant qu’encadreuse d’enfants. Elle travaillait dans le camp mais elle faisait souvent des voyages au Burundi. On a appris qu’elle était agent du service du SNR et qu’elle a même travaillé à la CENI du Burundi ces derniers mois en tant qu’agent recenseur. »
D’après ces réfugiés, Francine NDAYISHIMIYE est réapparue au camp de Lusenda après le référendum constitutionnel. Ils s’inquiètent des mouvements de va-et-vient qu’elle fait sans aucune crainte. « Elle s’est faite enregistrée comme réfugiée lors du dernier recensement. Elle a par ailleurs triché car elle a été enregistrée dans la catégorie des enfants alors qu’elle a aussi des enfants. Nous sommes très inquiets parce que nous sommes infiltrés. Nous avons appris dernièrement que le chef du village 44 travaillait lui aussi pour le SNR. »
Ces réfugiés demandent d’être protégés surtout qu’il y a eu ces derniers jours des rumeurs d’une attaque au camp de Lusenda.