L’attaque menée par le mouvement Red-Tabara a créé une peur panique et de la paranoïa au sein du régime du Cndd-Fdd. Les sources concordantes fustigent la version officielle du ministère de la sécurité publique qui dit avoir démantelé le groupe armé et tué quatorze assaillants.
Ces sources affirment que les rebelles se sont infiltrés dans la forêt naturelle de la Kibira. Les mêmes sources en provenance de la province de Bubanza signalent que des groupes de jeunes Imbonerakure ont été rassemblés la nuit du mardi 22 octobre à l’entrée de la Kibira, côté Musigati, avec l’objectif de poursuivre les rebelles dans la forêt.
Paralèllement à cette attaque qui a eu lieu à Musigati, nos sources au sein de l’armée burundaise indiquent que d’autres éléments armés sont signalés depuis ce mercredi 23 octobre dans la forêt de Magufa en commune et province Bururi, dans le prolongement des communes de Burambi et Buyengero de la province de Rumonge.
Cette situation d’insécurité semble inquiéter sérieusement le régime Nkurunziza. Curieusement, des patrouilles militaires inhabituelles, selon nos sources, sont signalées dans plusieurs coins du pays notamment à Musigati et en mairie de Bujumbura, plus précisément dans les zones de Kamenge et Gihosha en commune urbaine de Ntahangwa.
Difficile d’établir le lien, le président Pierre Nkurunziza a convoqué d’urgence en commune Mubimbi province de Bujumbura une réunion de tous les responsables des corps de défense et de sécurité, ceux du ministère de l’intérieur ainsi que ceux du ministère de la justice pour évaluer la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays.