Les vendeurs des boissons Brarudi en province Karusi déplorent le fait que leur dépôt d’approvisionnement soit vide. Depuis la célébration des fêtes de Noël et du Nouvel an, ces vendeurs vont chercher ces boissons en province Gitega et Muyinga.
Selon les commerçants de la province Karusi, cette pénurie de boissons de la Brarudi serait liée à de conflits internes entre les administratifs et la patronne du SSD d’approvisionnement en boissons Brarudi.
Une source qui a requis l’anonymat pour sa sécurité fait savoir : « Nous venons de passer un mois sans boissons. Le parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, serait derrière cette situation. Les responsables de ce parti convoitent ce lieu stratégique pour s’approprier de ce commerce qui revient à madame Théodésie, la veuve de feu Rupopo. Et pourtant, nous ne reprochons rien à cette dame. Elle travaille avec la Brarudi depuis plus de dix ans. »
D’autres sources indiquent qu’avant la fête de Noël, les camions de la Brarudi avaient emmené des boissons mais que les responsables provinciaux auraient intimé l’ordre aux conducteurs de camions de faire volte-face sans décharger. Ces sources dévoilent également l’acte posé par le gouverneur de la province Karusi qui consiste à mettre des cadenas sur deux dépôts appartenant à la veuve de feu Rupopo dont l’un est un SSD. Le second dépôt était loué pour agrandir l’espace de stockage.
Nos sources proches des responsables de la province Karusi révèlent que l’ordre d’intimider et de persécuter cette dame patronne de ce SSD émanerait de la présidence de la République, sous influence des responsables du parti Cndd-Fdd dans cette province.
Dans l’entre-temps, les conséquences de cette pénurie des boissons Brarudi se sont d’ores et déjà manifestées. Une bouteille de Primus qui s’achetait à 1.600 francs burundais se vend actuellement à 1.900 francs. La petite Amstel s’achète à 1.400 alors que le prix était fixé à 1.200. Le prix pour la grande Amstel varie entre 2.000 et 2.200 francs burundais.