Ces fonctionnaires du ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle ont été sommés par leur autorité de tutelle d’aller s’installer et travailler à Gitega. Ils s’inquiètent de ce redéploiement rapide et non consensuel. Les autorités dudit ministère indiquent que celui qui ne se présentera pas au travail sera considéré comme déserteur au service, une injonction que ces fonctionnaires prennent comme une menace. « Nous avons des inquiétudes relatives aux conditions de travail suite à ce redéploiement. Nous sommes obligés de nous séparer de nos familles alors qu’on ne nous a pas donné le temps de nous préparer pour ça. C’est vraiment injuste et non consensuel. Ils nous menacent, disant que celui qui ne se rendra pas à Gitega sera considéré comme déserteur. C’est purement et simplement de la terreur », se lamentent ces fonctionnaires.
L’autre inquiétude concerne les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques qui n’ont pas été épargné par cette mesure. Et ces fonctionnaires d’ajouter qu’il leur sera difficile de vivre loin de leurs familles, vu qu’ils seront obligés de payer deux loyers alors que le gouvernement ne leur a pas donné les frais d’installations nécessaires. « Il y a ceux qui souffrent de maladies chroniques, comme l’asthme et autre, qui ne peuvent pas aller vivre à Gitega à cause du froid. Nous demandons qu’ils nous donnent du temps pour nous préparer et trouver des moyens pour s’installer et installer nos familles, ce qui ne sera pas chose facile surtout pour nos enfants qui devront changer subitement d’écoles en plein milieu de l’année scolaire », insistent-t-ils.
La mesure de ce redéploiement des fonctionnaires doit être mise en application avec le début du mois de Février.