Lors de la réunion tenue ce vendredi, les grandes lacunes relevées par le ministère de la santé et l'OMS sont entre autres l'absence de centre des opérations d'urgence de santé publique, le manque d'agents formés en gestion des incidents, ainsi que le fait que le pays n'a pas encore organisé des exercices de simulation.
Afin de faire face à ces lacunes, le représentant de l'OMS au Burundi, le docteur KAZADI MULOMBO, a insisté sur le fait que le Burundi devrait se doter des moyens et matériels adéquats pour détecter les cas suspects, opter pour une meilleure prise en charge des cas de maladies et surtout renforcer les capacités du personnel de santé pour faire face à cette maladie. Un autre grand problème signalé par le représentant de l'OMS au Burundi, est le manque d’un laboratoire spécialisé pour détecter ce virus. Toutefois, le Burundi peut utiliser les capacités de base déjà existant pour confirmer les cas de maladies. Il a également conseillé le Burundi de sensibiliser à temps et d'éduquer la population, surtout celle proche des frontières, à avertir les autorités administratives et sanitaires chaque fois qu’elle est en présence d’un cas suspect ou potentiel de ce virus ou des gens qui auraient séjournés à Bandaka, ville de la RDC la plus touchée par ce virus d'Ebola. La communauté burundaise doit aussi connaître des mesures à mettre en place en cas de décès et comment on enterre les morts afin de faire face aux rites culturels pour les funérailles.
Selon le ministre de la santé et de la lutte contre le SIDA, le docteur Thaddée NDIKUMANA, des postes de soins ont été mis en place sur les frontières et aéroport pour traiter les cas suspects ou atteints du virus d’Ebola, vu que le Burundi fait partie des 9 pays frontaliers de la RDC, un pays où les activités de vaccination contre ce virus sont en cours depuis plus d'une semaine dans les localités de Bandaka et de Bikolo.
Pour rappel, au moins 52 personnes ont été détectées positives à ce virus et que 20 parmi elles en sont déjà mortes. La République Centre Africaine, elle, comme mesure de prévention, a déjà déclaré qu'aucun vol venant de la localité de Bandaka ne peut se diriger en ce pays.