L’une des personnes décédée suite à cette négligence s’appelle Simon NTAKARUTIMANA du village 26 du camp de Lusenda. Il est mort ce mardi 5 juin d’une maladie qui a attaqué quelques-uns de ses organes, à savoir le foie et le pancréas depuis 2017.
Les réfugiés du camp de Lusenda indiquent que cette personne a été négligée par les responsables du service de la santé. « Nous affirmons que Simon Ntakarutimana a manqué d’assistance. Il a été soigné dans les centres de santé. Il est mort suite au refus de son transfert vers les hôpitaux de la ville de Bukavu. Il a cherché lui-même de l’argent pour se faire soigner dans un hôpital spécialisé mais les responsables du centre de santé du camp de Lusenda ont refusé de lui accorder les documents y relatifs. » Raconte les proches de la victime
Ces réfugiés font savoir que cette personne n’est pas la seule victime de cette négligence. Ils affirment que deux autres personnes sont mortes dans les mêmes circonstances. « Ce manque d’assistance ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons plusieurs cas de malades qui sont morts suite au refus de leur transfert vers des hôpitaux spécialisés. Ils disent aux malades d’attendre qu’un médecin soit dépêché. Mais ils attendent des mois jusqu’à ce qu’ils succombent à leurs maladies. »
La situation est ainsi alors que les malades en état de complication devraient être transférés vers les hôpitaux de la ville de Bukavu. Ce manque d’assistance vient s’ajouter à une mesure qui interdit l’entrée dans différents villages dudit camp aux ambulances qui viennent évacuer les malades vers le centre de santé.