Cette drogue est vendue un peu partout dans le pays. Ce consommateur donne l’ampleur de cette drogue dans les villes et centres urbains du pays.
« La drogue dite ‘’booster ‘’est présente en très grande quantité et sur tout le territoire national. Mais le gros des consommateurs se trouvent à Gitega, Rumonge et Ngozi. »
Cette drogue fait des victimes parmi ses jeunes consommateurs. Depuis le début de cette année, ces stupéfiants ont déjà coûté la vie à au moins une dizaine de jeunes pour en avoir abusé.
Pour avoir une dose journalière, le consommateur doit débourser une somme de 20 à 25 mille francs burundais. A défaut d’avoir cette somme, les consommateurs commettent des délits tel le banditisme. De plus, révèle notre source, ils sont souvent exposés à diverses maladies.
« Certains prennent ces drogues par le nez en la sniffant. Mais ceux qui sont beaucoup exposés sont ceux qui utilisent des seringues car ils se refilent le VIH/SIDA. »
Des médicaments de substitution pour venir à bout de cette drogue
Au sein de l’association des ex drogués prénommé‘’ Burundi Association of People Who Used Drugs’’l’on indique que l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS en sigle, s’investie davantage dans ce domaine, mais que le problème des médicaments de substitution s’impose encore.
« Il y a un médicament de substitution aux drogués qui s’appelle la méthadone. Aujourd’hui, au Burundi, il est sur la liste des médicaments qui ne sont pas permis à entrer sur le territoire national. Donc, on essaie de faire un plaidoyer pour qu’il puisse y avoir une révision des lois afin que ce médicament puisse entrer et sauver des vies. »
En plus de l’introduction de ce médicament, la lutte de ce stupéfiant devrait être collective.
« Il faut savoir d’abord que ce n’est pas un combat d’une seule association. C’est un combat de tout un chacun. Il faut qu’il y ait plusieurs sensibilisations dans les écoles. Il faut aussi qu’il y ait des renforcements des capacités des prestataires des services de soins pour qu’ils sachent comment les toxicomanes. » Souligne ce membre de l’association.
Selon les consommateurs, les vendeurs de cette drogue connus sous l’appellation de dealers ne sont jamais inquiétés parce que protégés par les hauts responsables.
Les jeunes consommateurs de cette drogue demandent au gouvernement de lutter contre la commercialisation de cette drogue et de mettre en place un centre de désintoxication et de réinsertion socio-professionnelle des consommateurs de cette drogue dure.