Le rapport sorti hier mardi par le procureur général de la République concernant les corps retrouvés flottant sur le lac Rweru s’est focalisé seulement sur la provenance de ces corps. Ce rapport montre que l’identification des victimes n’est pas faisable au Burundi faute d’expertise technique. Beaucoup s’attendait à ce que les enquêtes soient menées conjointement par le Burundi et le Rwanda, qui semblent aujourd’hui se rejeter la responsabilité.
Ces corps enveloppés dans des sacs sont apparus flottant sur les eaux du lac Rweru depuis le mois d’août cette année-ci. Les habitants de la localité environnante ainsi que les pêcheurs affirment avoir vu plus d’une quarantaine de cadavres humains provenant de la rivière Akagera.
Les journalistes se sont vite mis à travailler sur la situation et le gouverneur de la province Muyinga a été interrogée à maintes reprises sur ce cas mais il a dit qu’il fallait contacter ses supérieurs. Les autorités administratives et policières rwandaises et burundaises ont alors saisi l’affaire en main et ont organisé une descente conjointe sur le lac Rweru où ils se sont rencontrés avec le responsable de la région Est du Rwanda. Dès alors, le gouvernement rwandais jette toujours la responsabilité sur le Burundi dans la dite affaire disant que rien ne prouve l’implication du Rwanda vue que ces cadavres étaient sur le côté burundais. Après cette descente sur le terrain, le gouvernement burundais a promis la mise sur pied d’une commission mixte burundo-rwandaise pour des enquêtes approfondies sur l’affaire.
Dans l’entretemps, le Burundi a décidé de repêcher et d’enterrer 4 corps qui flottent encore sur le lac. Après l’enterrement, on a commencé à évoquer une situation d’insécurité dans cette localité jusqu’à interdire la pêche nocturne et à renforcer les mesures de sécurité. A l’heure actuelle, le Burundi et le Rwanda continuent à se jeter la responsabilité sur l’origine de ces cadavres. Néanmoins, le Rwanda a accepté d’aider dans les enquêtes une fois le Burundi affichait cette volonté.
Aussi les américains se sont proposé à faire des analyses ADN sur les restes de ces corps; si le Burundi le demanderait officiellement. Pourtant, aucun signe de volonté du Burundi à coopérer avec les experts en enquête ne s’est pas encore manifesté pour mettre la lumière sur l’affaire.
C’est au moment où le procureur général de la république a lui-même affirmé l’incapacité du Burundi à faire des enquêtes fouillées sur ce genre de cas.
Nous avons essayé de joindre le porte-parole du gouvernement à ce propos mais sans succès pour le moment.