Les médias burundais sont devenus le prétexte pour expliquer les lenteurs des procédures judiciaires pour certains cas d’assassinats extrajudiciaires. C’est ce qui ressort des réponses données ce mercredi après-midi aux experts du Comité contre la Torture qui analysent la situation au Burundi cette semaine. Augustin Nsanze, chef de la délégation gouvernementale, a déclaré que l’assassin présumé des 3 religieuses d’origine italienne à Kamenge a fait ses aveux, même si certains médias déclarent qu’il est déficient mental. Il en va de même pour les exécutions extrajudiciaires dont les victimes seraient des FNL. « Pour les FNL assassinés, le gouvernement a besoin des cas précis pour donner son avis et non des rumeurs qui se répandent sur les radios », fait savoir le conseiller principal du président de la république chargé des questions diplomatiques.
Pour ce qui est des assassinats qualifiés d’extrajudiciaires d’Audace Vianney Habonarugira, militant des FNL, assassiné en 2011, et de Léandre Bukuru du MSD, Augustin Nsanze explique que les témoins à charge ne se sont jamais présentés pour le cas de Habonarugira. Pour le cas de Léandre Bukuru, le jugement devrait être rendu incessamment dans trois ou quatre semaine. Mais là aussi, le conseiller principal du président de la République pointe du doigt les médias burundais de donner des versions contradictoires.