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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les musulmans du Burundi célèbrent la fête d’Idil Fitr dans l’incertitude.

juillet 18, 2015 0 3282
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Les musulmans du Burundi se sont joints aux autres du monde entier pour mettre fin au mois de Ramadhan ce vendredi. Toutefois, ces musulmans burundais disent avoir passé un mois très dur et difficile avec la conjoncture politico-sécuritaire qui prévaut en cette période dans le pays.

 

C’est au terrain de football de la Communauté Islamique du Burundi dans le quartier JABE que la communauté musulmane s’est donné rendez vous pour clôturer le mois saint de Ramadhan d’Id il  Fitr le quatrième pilier de l’Islam. Sur ce site, l’un des endroits autorisés pour célébrer cette fin de Ramadhan, la sécurité était renforcée par la police. Et les musulmans étaient bien habillés bien que certains ne savent pas encore s’ils vont avoir leur plat favori de « pilao », riz assaisonné à la viande.

Cultiver le patriotisme en promouvant les droits de l’homme                                   

Dans sa prêche du jour, le Représentant légal de la COMIBU (Communauté Islamique du Burundi) a d’abord remercié les musulmans de s’être mieux comportés en ce mois de Ramadhan. Selon le Cheikh Saidi KAJANDI, « le Burundi traverse une période difficile de son histoire et  tout musulman doit contribuer à sa manière pour faire quitter le pays de cette impasse politique ». Ce représentant légal de la COMIBU a interpellé la jeunesse de ne pas se comporter de manière laxiste « Ici au Burundi, des jeunes sont sollicités pour des relations sexuelles contre nature. Aucun musulman respectable ne peut accepter l’homosexualité ». Sadiki KAJANDI dans son message du jour demande «  aux musulmans et aux non musulmans de s’aimer, respecter les autorités, s’entraider et de marteler  cultiver le patriotisme  en promouvant les droits de l’homme »« L’Islam n’autorise pas les règlements de conflits par la force mais tout doit se faire par un dialogue franc, que ceux qui pensent utiliser la jeunesse dans des rébellions potentielles évitent cette voie. Ceux qui ont des armes sans autorisation doivent les remettre aux autorités habiletés » a ajouté ce cheikh proche du pouvoir de Nkurunziza.

Un mois de jeûne dans l’incertitude mais Insh’Allah

Les musulmans rencontrés dans les rues de Bujumbura et au terrain de la COMIBU dans le quartier JABE  affirment « avoir passé un mois de RAMADHAN de toutes les incertitudes à cause de la conjoncture actuelle qui prévaut au Burundi ». Selon ces musulmans, « leur jeûne était ponctuée et perturbée par l’insécurité et la précarité économique. Difficile à eux selon la majorité de respecter le jeûne et surtout que la vie est devenue chère pour certaines familles » comme l’affirme Adidja de Nyakabiga. Cependant, selon  Abdala de la commune Buyenzi, « l’Islam signifie aussi l’amour, a-t-il déclaré .Ce vendredi nous allons partager avec ceux qui n’ont rien trouvé à mettre sous la dent. Même les non musulmans nous allons les inviter à manger et boire des limonades avec nous sans problèmes »

La fête d’Id il Fitr marque la fin de 30 jours de jeûne pour les musulmans.  Elle est le quatrième pilier sur les cinq de l’Islam.

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