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“La voix des sans voix”

Ngozi : Des femmes détenues dénoncent la lenteur des juridictions d’Appel

août 30, 2015 0 2626
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Elles sont au nombre de 18 et originaires des provinces Kirundo et Muyinga et viennent de passer une année sans comparaitre à la Cour d’Appel de Ngozi. L’Association ABDP qui milite en faveur des droits des prisonniers estime que le droit d’être jugé dans les délais  raisonnables a été bafoué.

L’Association burundaise pour la défense des droits des prisonnières, antenne de Ngozi, annonce que ces femmes prévenues qui croupissent dans l’institution pénitentiaire des femmes à Ngozi sont privées de leurs droits.

Le code de procédure pénale burundais défend même les prévenus, a précisé Dieudonné Nzeyimana, chef d’antenne de cette association. Cet activiste de la société civile s’étonne : « les dossiers de ces femmes traînent dans les Parquets et Tribunaux alors qu’ils devraient être déjà transférés à la Cour d’Appel où elles ont interjeté appel ! »

Cette association fournit l’exemple de Nizigiyimana Laurence, femme originaire de la commune Giteranyi en commune Muyinga, qui a interjeté appel le 12 septembre 2014 après avoir été accusée d’assassinat par le Tribunal de Grande Instance de Muyinga.

Dieudonné Nzeyimana nous donne aussi l’exemple d’une femme qui s’appelle Mukabaziga Eugénie, ressortissante de la commune Busoni en province Kirundo. Cette prévenue a interjeté appel le 8 Juillet 2014 après avoir été accusée d’incendie par le Tribunal de Kirundo.

Les prévenus ne doivent pas passer une année sans comparaitre.

Dieudonné Nzeyimana reconnaît que certains de leurs dossiers sont déjà dans les mains de la Cour d’Appel de Ngozi mais déplore le fait que ces prévenues n’ont jusqu’ici pas encore comparu. Pour lui, les droits de tout détenu qui passe ce délai alors qu’il a interjeté appel sont bafoués sciemment car, continue-t-il, « parmi elles, une fois condamnées, celles qui ont commis de petite infractions auraient déjà été mises sous libération conditionnelle ou purgées le quart de leur peine indépendamment de l’appréciation de la Cour d’Appel ».

Cette association qui milite en faveur des prisonniers demande aux juridictions des provinces de Kirundo et Muyinga de transférer les dossiers de ces femmes afin que justice soit faite.

Les sources juridiques sous couvert d’anonymat font savoir que cette activité a été retardée par cette période de vacance judiciaire. Ces sources n’épargnent pas cependant les problèmes de manque de déplacement et les frais de missions des juges en itinérance.

 

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