Au cours de sa présentation des résultats de l’enquête judiciaire ouverte à la suite du mouvement qualifié d’insurrectionnel, Le procureur général de la république a estimé le bilan des dégâts matériels à plus de 51 milliards de Francs burundais. Parmi les pertes, Valentin BAGORIKUNDA cite un vol d’armes au commissariat de Bujumbura. Parmi les dégâts humains le patron du ministère public désigne nommément MISIGARO Léonard brûlé vif à Nyakabiga (sous prétexte d’être un imbonerakure), les assassinats et enlèvements, l’enrôlement des enfants aux manifestations et la privation de la population de la jouissance de leurs droits fondamentaux , autant de violations de la loi pénale rappelées par BAGORIKUNDA .
Sont toujours pointés du doigt dans ce rapport rendu publique, certains leaders de la société civile, des militaires et des policiers putschistes, ainsi que certains médias et journalistes. Pour rappel, ce mouvement qualifié d’insurrectionnel par le Procureur de la République a été déclenché le 26 avril, au lendemain de la désignation de Pierre Nkurunziza à la candidature aux présidentielles, contraire à la constitution burundaise.
Un rapport biaisé qui a fuité
Ce rapport a fuité dans les médias tant nationaux qu’internationaux avant qu’il soit rendu public par son commanditaire. Le dit rapport fait un amalgame entre manifestants, putschistes et insurgés. Selon les observateurs, c’est une manière de noyer dans le même dossier les manifestants et les autres auteurs des infractions commises au cours de cette période. Dans ce même rapport, il n’est nulle part fait mention des auteurs des incendies et des destructions des radios privés ; un rapport biaisé par des allégations mensongères selon certains responsable des médias quand pour justifier les incendies , il est fait mention d’attaque des soldats loyalistes pour déloger les militaires putschistes mis en faction devant les sièges des maisons.