Tout commence vers 10h avec une fouille perquisition effectuée par la nouvelle brigade anti émeute du côté Mutakura. Les habitants ciblés dans ce quartier sont immédiatement sortis de leur domicile et mis à genou sur la route traversant les quartiers Mutakura et Cibitoke. Cette route avait été bouclée avant cette opération. Et là des jeunes hommes sont embarqués dans des camions de la police pour une destination inconnue aux yeux de leurs parents impuissants face à cette situation. Soudain des crépitements d’armes à feu et des grenades commencent à exploser. Depuis la huitième avenue jusqu’ à la quinzième avenue de la commune Cibitoke ainsi que du côté Mutakura. Commence alors une rude bataille entre les forces de l’ordre et des éléments armés jusque là inconnus. Ceux qui se rendent dans ces localités sont bloqués comme cet habitant de la zone Kanyosha qui allait rendre visite à une parenté de la zone Cibitoke. D’autres personnes courraient pour échapper au combat. Les tirs ont duré plus de 8 heures et le bilan officiel parle de 8 morts côté Cibitoke, 2 côté Mutakura et deux maisons brûlées côté également Mutakura. Mais du côté de la police, le bilan reste inconnu.
Les quartiers Mutakura et Cibitoke de nouveau secoués par les combats
La journée de ce 3 octobre aura été très rude pour les habitants du nord de la capitale Bujumbura surtout ceux de Mutakura, Cibitoke et une partie de la zone Ngagara. Les coups de feu qui ont débuté vers 11h ont duré plus de 8 heures de temps. Le bilan continu à s’alourdir au fil du temps avec la découverte des corps gisant par terre.
Des sources à mutakura indiquent que plusieurs policiers auraient succombé à une attaque suicide menée par un jeune homme. Ces sources rapportent près d'une dizaine de policiers tués sur le coup. Mais le porte parole de la police évoque 6 policiers blessés dans une itw accordée à BBC.
Tôt ce dimanche matin une forte présence policière était encore visible sur la route qui sépare Mutakura et Cibitoke. Mais cette fois-ci le quartier Mutakura n’a pas été bouclé et les habitants pouvaient se rendre à la messe et au marché malgré la peur au ventre. Mais ces derniers ont croisé sur leurs chemins, l’horreur des corps sans vie des jeunes suite au combat de ce samedi 3 octobre. Des corps qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux et ces derniers redoutent un massacre et l’utilisation des jeunes civiles armés. Des scènes de pillages orchestrés par des jeunes civils armés sont notamment rapportées par les propriétaires des cabarets et boutiques dans la nuit de ce samedi.
Vous saurez que les quartiers Mutakura et Cibitoke sont régulièrement la cible des arrestations, fouilles perquisitions, bouclage ainsi que des combats à l’intérieur même de ces quartiers. Et cela depuis la fin des manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza, jugé inconstitutionnel par l’opposition et une grande partie de la communauté internationale.
Au sud de la capitale, des crépitements de grenades et armes lourdes se sont faits entendre à Musaga peu après minuit ce Samedi. La population parle d'une attaque par un groupe armé sur la position de la police dans cette commune, des effets militaires y auraient été volés par ce même groupe. Selon nos sources, le petit nombre de policiers sur ce poste n'a pas pu résisté à ce groupe plus ou moins nombreux et ils se sont dispersés laissant champ libre à ces hommes armés.
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