Ces tirs nourris et explosions de grenades ont commencé à vingt trois heures et demi selon les habitants de la zone Musaga en commune Muha. Comme le témoigne nos sources, ces tirs n’ont duré que quelques minutes. Mais vers une heure et demi du matin, de nouvelles explosions de grenades et tirs à l’arme automatique ont retenti avec beaucoup plus d’ampleurs.
Selon un témoin sur place, une position policière a été attaquée. « Des tirs à l’arme automatique ont été entendus mais on ignore l’identité des hommes qui ont mené cette attaque non loin du lieu communément appelé OTRACO. Mais ils entonnaient des chants après l’attaque comme c’est devenu une habitude ». Notre témoin ajoute qu’une voiture « apparemment du Service National des Renseignements est venue faire le ramassage des corps sans vie des policiers ».
Autres dégâts occasionnés par cette attaque à Musaga, c’est une maisonnette située à la troisième avenue appartenant à un certain Mwarabu qui fait le commerce du charbon qui était en feu jusqu'à ce vendredi matin. Aussi, un obus a été lancé au centre artisanal de Musaga.
Bilan mitigé de la police
Le porte-parole adjoint de la police nationale burundaise Pierre Nkurikiye a écrit sur son compte twitter qu’ « un seul policier a été tué et un autre légèrement blessé », version également confirmée sur la radio nationale.
C’est la deuxième attaque en moins d’une semaine contre cette position policière de Musaga située dans les locaux de l’OTRACO.
Cette attaque vient alourdir le bilan sécuritaire dans la ville de Bujumbura. Dix personnes ont été tuées mardi au quartier 3 de la zone Ngagara. Parmi ces victimes, la famille entière de notre confrère Christophe Nkezabahizi, cameraman à la télévision nationale tué avec son épouse et ses deux enfants ; des assassinats attribués aux agents de la police de protection des Institutions API et à la nouvelle brigade anti-émeute en représailles à l’assassinat d’un policier.