Toutefois, Tom Perriello indique que ce dialogue « devra être accompagné par la cessation de toute forme de violence ». Les États-Unis, poursuit le communiqué, condamnent les multiples abus « qui sont malheureusement devenus fréquents ainsi que l'insécurité qui règne au Burundi ». L’Envoyé Spécial du Président Obama appelle également toutes les parties à renoncer à la violence et « favorise la responsabilisation pour tous ceux qui ont recours à la violence, y compris les responsables gouvernementaux, les putschistes et ceux qui mènent des assassinats ciblés ou arbitraires ».
Comme conséquence à certains abus et violations des droits de l’homme et du droit d’expression, les Etats-Unis « revoient leurs programmes d’aides et s’engagent à fournir un soutien à tous les Burundais faisant face à une crise humanitaire ». « Nous allons réorganiser notre coopération en matière de sécurité pour assurer que notre soutien soit bénéficié par ceux qui sont vraiment dans le besoin » indique M. Perriello.
Dans ce même communiqué, l’Envoyé Spécial du Président américain exprime les préoccupations de son Gouvernement quant à la situation des médias et la sécurité des journalistes. « Certaines radios indépendantes ont été réprimées depuis mi-mai et les journalistes continuent d’être harcelés, menacés, maltraités et tués » déplore Tom Perriello. Les Etats-Unis demandent ainsi « la réouverture immédiate de tous les médias indépendants et l’assurance de la protection des journalistes » car, conclu le diplomate, « un média solide et indépendant est un pilier essentiel de toute démocratie ».
L’Envoyé Spécial du Président américain dans la région des grands lacs était venu à Bujumbura ce vendredi pour exprimer les préoccupations de son Gouvernement aux autorités burundaises.