Ces femmes membres du Réseau « femmes de foi », de la Commission Episcopale Justice et Paix (CEJP), des femmes membres des partis politiques et de la société civile déclarent qu’elles restent profondément préoccupées par la situation sécuritaire qui se détériore fortement de jour en jour. Selon elles, les rumeurs des réseaux sociaux ont envenimé la situation après la fermeture des médias indépendants et le climat de peur panique et de méfiance s’est installé.
Ces femmes déclarent qu’elles jouent un rôle de premier plan dans la résolution des conflits actuels, et s’engagent à contribuer à la recherche de la paix. Et comme cette noble mission nécessite le concours de toutes les femmes et des jeunes en particulier, la CEJP compte travailler avec les femmes de foi, celles de la société civile pour donner des propositions et des actions concrètes pour le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la réconciliation. Cette commission en faveur de la justice et de la paix compte impliquer davantage les femmes de foi déjà opérationnelles sur terrain.
La crise politico-sécuritaire a été déclenchée le 26 avril 2015, après l’annonce de la troisième candidature de Pierre NKURUNZIZA par son parti d’origine le CNDD-FDD pour un troisième mandat. Depuis, lors, le Burundi a enregistré plus de 150 morts, des centaines d’autres emprisonnées arbitrairement et plus de 200.000 personnes réfugiées dans les pays voisins. La situation ne s’est pas améliorée après la prestation de serment du Président Pierre Nkurunziza.