Autre défi, lorsque la pluie tombe la journée, faire la cuisine devient un casse-tête, car dans ces hangars, des matelas, des nattes et autres effets personnels sont étendus à même le sol. Pour faire la cuisine, ces réfugiés burundais doivent attendre que la pluie cesse. Mais là aussi, un problème se pose : le bois de chauffage.
Le gouvernement tanzanien les a formellement interdit de chercher du bois dans les forêts. Certains parviennent à en acheter, mais ceux qui n’ont pas les moyens usent de la ruse pour en avoir dans les forêts, ce qui n’est pas chose facile. Dimanche dernier, dans le même camp de Nyarugusu, deux réfugiés burundais sont morts foudroyés, huit autres ont été gravement blessés et sont soignés par la Croix-Rouge dans le même camp. Actuellement, les plus touchés par la pluie sont déplacés vers le nouveau camp de Nduta, toujours à Kigoma en Tanzanie.
Ces réfugiés ont fui l’insécurité qui règne au Burundi depuis le début de la crise en avril. Ils craignaient notamment des représailles en cas de non soutien au troisième mandat du Président Nkurunziza.