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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

La morosité des vendeurs de sapins et de vêtements

décembre 27, 2015 0 2189
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Cette fin d’année 2015 marquée par les fêtes de fin d’année vire à la morosité pour les vendeurs de différents articles. Pour noël, ce sont les vendeurs de sapins qui ont été les premiers à être touchés par la mévente. La cause étant la crise qui secoue le pays depuis plusieurs mois.

Ils avaient beau étaler leurs sapins, guirlandes, étoiles, cartes et masques de Noël, hélas les clients manquent. Ils sont les vendeurs saisonniers des objets ornementaux de Noël, qui ont passé des heures et des heures la journée du 24 décembre à exposer leurs produits et à appeler les potentiels clients, sans beaucoup de succès.

 

Pourtant, la veille de la Noël était d’habitude une journée très chargée où  venaient de nombreux parents pour acheter des objets de décorations sur demande de leurs enfants. Célestin HABIMANA est un de ces vendeurs : « Avant, nous vendions beaucoup d’articles la veille de la Noël. Or, regardez tout ça, alors que nous sommes à la mi-journée ; nous risquons de rentrer avec tous nos produits ».  Et c’est ce qui s’est passé puisque les citadins à Bujumbura n’étaient pas enclins à fêter cette année.

 

« L’insécurité et les exils vers l’extérieur du pays » sont les principales causes de cette mévente ; nous ont confié ces vendeurs de sapin et accessoires. A cela s’ajoutent la pauvreté et la peur du lendemain. « En période de paix, nos produits de noël s’écoulaient très vite, et nos clients avaient des moyens. Aujourd’hui, nous n’en avons plus car ceux qui avaient des moyens ont fui vers l’extérieur. Aujourd’hui, même celui qui a de l’argent ne peut pas envisager d’acheter. Il juge que la situation sécuritaire peut se dégrader d’un moment à l’autre, et cette somme d’argent pourrait lui servir à autre chose » nous a indiqué un vendeur.

 

Le constat est aussi que le potentiel acheteur qui achetait d’habitude un sapin de cent mille francs ne peut plus se le permettre et préfère acheter un tout petit à dix mille francs.

 

Cette morosité frappe aussi les marchands de vêtements notamment pour enfants. Les fêtes de noël sont l’occasion pour les parents d’offrir de nouveaux vêtements à leurs enfants. Mais cette année, les magasins et marchés ne débordaient pas de clients comme d’habitude. Les vendeurs se plaignent de cette crise qui a causé beaucoup de méventes alors qu’ils s’attendaient à relever leurs revenus en cette fin d’année.

 

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