Bien que nous soyons en période de récoltes, les prix des vivres enregistrent une hausse causée par la pénurie du carburant dans certains coins du pays. Pour les commerçants, cela vient empirer l’état de pauvreté déjà existant au sein de la population burundaise. Cette  hausse des prix des produits vivriers est surtout enregistrée en Mairie de Bujumbura.

 

Selon les commerçants, certaines provinces du pays enregistrent une pénurie de carburant ce qui fait que le déplacement de ces vivres devient cher : « on nous fait payer un ticket cher pour déplacer nos marchandises ; pour ne pas vendre à perte on augmente le prix de nos produits », explique une commerçante. Pour les clients, cela ne fait qu’envenimer une situation déjà très mauvaise : « quand on se rend au marché, on constate une flambée des prix de presque tous les produits vivriers. On ne peut que s’attendre à la famine, surtout qu’on observe une extrême pauvreté! » déclare une femme au marché. 

 

Cela étant, seul le prix du riz n’a pas connu de hausse en Mairie de Bujumbura.

 

Parallèlement à cet état de fait, le manque de devises au Burundi a aussi entraîné une hausse des produits importés ou carrément leur pénurie. C’est le cas du carburant et de la bière Heineken. 

 

Pour le carburant, la pénurie se remarque principalement dans les provinces de Ngozi, Muyinga et Kayanza. Ce qui engendre comme conséquences des problèmes financiers dans les ménages : « J’exerce le métier de chauffeur dans le transport en commun. Avec la pénurie du carburant, on interrompt momentanément nos activités. Et cela va de pair avec la misère dans nos familles. Nous demandons que cette pénurie cesse pour que nous reprenions nos activités et le cours de notre vie » déplore un chauffeur. 

 

Autre produit qui fait défaut auprès de ses amateurs, c’est la bière Heineken qui est importée. Cela est causé par le manque de devises nécessaire pour son importation, a expliqué la Brarudi il y a quelques semaines. D’après les commerçants, trouver la bière Heineken est devenu un parcours de combattant. Souvent, ils rentrent bredouille ou quand ils l’ont, ils doivent hausser le prix pour éviter la faillite. 

 

Selon un client, cette boisson enregistre une hausse sur le prix de la bouteille dans plusieurs bistrots.

 

En plus de ces flambées des prix et de pénurie de certains produits, plusieurs commerçants importateurs ont été contraints de mettre la clé sous la porte faute de devises. Cela depuis la suspension des aides internationales suite au troisième mandat du Président Nkurunziza et la crise qui perdure depuis une année.