Un officier du Service national des Renseignements est porté disparu depuis le 1er Mai 2016. La famille de Savin Nahindavyi  a mené des recherches partout sans succès mais affirme qu’il a disparu alors qu’il se trouvait à son travail. La famille du disparu s’est adressée à la direction du SNR pour qu’elle renseigne sur le lieu où se trouve l’officier, mais en vain. 

 

La famille a alors décidé de saisir les organisations de défense des droits de l’homme. Le président de la ligue Iteka affirme avoir été contacté par la famille de l’officier Savin Nahindavyi pour que son organisation les aide à retrouver le disparu. Pour Anschaire Niyoyagize, Président de la ligue Iteka, ceux qui doivent répondre en premier lieu de la disparition de cet officier sont les responsables du Service national des Renseignements : « la famille avait espoir que le patron du SNR va aider pour que le disparu soit retrouvé. Les agents du SNR qui avaient promis de fournir toutes les informations sur le cas du disparu n’ont rien fait. Au sein de la ligue Iteka, nous sommes inquiets et nous demandons que l’Administrateur du Service national des Renseignements réponde en premier sur le cas de la disparition de son agent » déclare le président de la ligue Iteka.

 

La famille de cet officier des renseignements se trouve dans l’angoisse totale. « Sa femme était en contact avec lui le 1er Mai, mais elle ignore comment il a disparu car son téléphone était éteint. La famille se trouve dans un désespoir sans nom, car le patron du SNR ne dit rien sur l’endroit où se trouve son agent alors qu’il a disparu étant au travail », poursuit Anschaire Nikoyagize.

 

La ligue Iteka demande au gouvernement burundais d’arrêter les répressions à caractère ethnique visant des membres des forces de sécurité. L’association de défense des droits de l’homme demande aussi la fin des assassinats car les orphelins de la crise se multiplient dangereusement. « On constate qu’en majorité, les personnes disparues sont de la même ethnie. Savin Nahindavyi porté disparu est de l’ethnie Tutsi, il a été chef du Service national des Renseignements en Province Rutana. Il a aussi presté au sein des forces de maintien de la paix en Somalie. Un officier comme lui qui a travaillé pour le pays ne peut être enlevé sans que ses supérieurs ne donnent l’alerte, comme si de rien n’était. La ligue Iteka demande que ces disparitions forcées ne se répètent plus, que les forces de l’ordre se mettent au travail en assurant plutôt la sécurité de la population pour que les orphelins ne se multiplient plus » lance le président de la Ligue Iteka.

 

Savin Nahindavyi serait victime de son opposition aux assassinats et tortures perpétrés par le SNR.