Pénurie de médicaments dans les hôpitaux publics de Bujumbura
Une pénurie de médicaments est signalée depuis quelques semaines dans différents hôpitaux publics en Mairie de Bujumbura. Cette pénurie de médicaments s’ajoute aux gestions opaques des fonds des hôpitaux qui à qui l’Etat doit de nombreuses arriérés en compensation de la gratuité des soins décrétée.
La pénurie de médicaments est bien réelle dans plusieurs hôpitaux publics se trouvant en Mairie de Bujumbura. Les malades ne peuvent pas se faire soigner sans verser de caution. Certains malades se plaignent de ne pas être soignés, sauf s’ils versent une caution ou achètent eux-mêmes les médicaments nécessaires durant l’hospitalisation.
C’est le cas à l’hôpital Prince Régent Charles et au Roi Khaled : certains malades sont obligés de se déplacer pour aller acheter ces médicaments en dehors de l’hôpital qui n’en dispose pas. Plusieurs médecins ont par ailleurs confirmés cette information.
Selon ces praticiens, les hôpitaux publics sont à court de fonds. Ils expliquent que la politique du gouvernement de gratuité des soins pour les jeunes enfants et les femmes enceintes a eu des incidences énormes sur les budgets des hôpitaux publics. Depuis 2005, le gouvernement a en effet failli à rembourser les nombreuses factures de ces prestations des hôpitaux et les arriérés se sont accumulés.
Les mêmes sources médicales ajoutent que les suspensions de la coopération entre les bailleurs et le gouvernement ont touché de plein fouet le secteur de la santé.
L’Union Européenne vient cependant d’annoncer une aide de 40 millions d’Euros destinés au secteur de la santé, comme c’est mentionné dans un communiqué rendu public ce mardi 9 mai par le Représentant de l’UE au Burundi, Patrick Spirlet.
C’était à l’occasion de la journée de l’Europe, une fête célébrée le 9 mai dans les Etats membres de l’Union Européenne.
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