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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Crise des devises : La police ferme des bureaux de change

juillet 29, 2016 0 2975
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Deux bureaux de change ont été fermés ce jeudi matin par la police. Il s’agit du bureau de change Face à Face situé sur le Boulevard de l’Uprona ainsi qu’un autre bureau de change situé à 10 mètres du premier. Le tort de ces bureaux est que les clients rebroussent chemin car non satisfaits des taux en vigueur, des taux exigés par la BRB depuis une semaine.
 
D’après des témoins, un agent en civil s’est rendu au bureau de change Face à Face pour demander des dollars, précisant qu’il avait des francs burundais. Un des agents du bureau lui aurait répondu qu’ils n’ont pas de dollars à leur disposition.
 
Les mêmes sources ajoutent que l’homme en question a demandé quel est le taux en vigueur, question à laquelle les agents ont répondu en lui montrant le tableau affichant tous les taux tels qu’exigés par la Banque Centrale. Il a ensuite ordonné la fermeture du bureau, arguant que si le stock de devise est vide il n’y avait pas de raison d’ouvrir le bureau. 
 
La police a aussitôt fermé le bureau de change du Face à Face. La même opération a eu lieu au bureau jouxtant le Face à Face où les cadenas étaient visibles à la porte d’entrée.
 
Pendant les premiers moments de la fermeture, des policiers avaient été postés en faction près des entrées de ces deux bureaux de change. Ce vendredi matin, ces deux bureaux de change étaient toujours fermés.
 
Ce contrôle policier s’est accentué depuis vendredi dernier avec la mesure de la BRB d’exiger aux cambistes d’appliquer les taux de change de la banque, alors que les taux réels sont largement supérieurs. Ainsi, le dollar doit être changé entre 1.650 et 1.670 francs alors qu’il atteint les 2.400 francs sur le marché noir. 
 
Par ailleurs, ces deux bureaux de change ne sont pas les premiers à être frappés de fermeture. Ce mercredi après-midi, un autre bureau de change dont le propriétaire est un homme d'affaires connu sous le surnom de Kirahwata avait été fermé par la police. D'après des sources, il n'était pas encore autorisé à rouvrir ce jeudi.
 
Les propriétaires des bureaux de change de Bujumbura dénoncent l’usage des menaces dans leurs affaires qui les font perdre beaucoup d’argent. Lorsque ces bureaux sont fermés, accusés de ne pas appliquer les taux exigés par la BRB, ils affirment être contraints de verser des pots de vin à la police pour être relâchés. 
 
Cette décision contestée de la Banque centrale a été prise pour que les devises soient à nouveau disponibles sur les marchés ; mais il semble que l’usage de la contrainte ait plutôt raréfié le peu de devises restantes. En ce moment, le marché noir a fait place au marché officiel de change suite à cette mesure.

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