Le système éducatif ougandais constitue un obstacle pour les élèves réfugiés au camp Nakivale  en Ouganda et plus particulièrement les Burundais. La plupart se trouvent obligés de redoubler de classe car ils n'arrivent pas à s'adapter aux différentes langues utilisées ; d'autres préfèrent abandonner les bancs de l'école.

 

Les éducateurs ont ainsi des difficultés à savoir quelle langue utiliser pour faire comprendre la matière aux écoliers.

 

Quelquefois, ils utilisent des bâtons comme menace pour amener les élèves à comprendre. 

 

« Nos enfants aimaient étudier, mais ce n'est plus le cas ici en Ouganda. Des fois, ils utilisent des bâtons pour corriger les enfants. C'est pourquoi, j'aimerais demander de l'aide pour qu'on les affecte ailleurs », se plaint un parent réfugié en Ouganda.

 

La situation n'est pas des meilleurs chez les élèves du secondaire. Certains élèves doivent reculer de classe, chose que tout le monde ne supporte pas. Certains d'entre eux préfèrent ainsi abandonner l'école. 

 

« Au Burundi, tout se dispensait en français. Moi je faisais les sciences et je ne suis pas fort en langues. Ici, je dois faire des cours du soir pour me rattraper en anglais. Par après, je devrais passer un test pour évaluer mon niveau en anglais. Et là, je vais soit reprendre ma classe ou avancer de classe, étant donné que j'avais réussi au Burundi. Plusieurs abandonnent l'école parce qu'ils reculent beaucoup de classes ; moi-même, si on me dit de retourner en 8ème ou en 9ème  j'abandonnerai l'école », témoigne un élève réfugié à Nakivale.

 

Toutefois, les réfugiés burundais essaient de mettre à niveau les enfants pour éviter les abandons scolaires. « Celui qui était en 6ème peut se retrouver en 4ème et cela décourage les enfants et les parents. C'est pourquoi nous voulons les mettre à niveau pour qu'ils ne soient plus dégradés. Si nous pouvions trouver de l'aide en livre et en monnaie pour l'achat des pupitres, je crois que nous pourrions sauver la scolarité de nos enfants », estime un des parents.

Les réfugiés Burundais du camp de Nakivale en Ouganda demandent de l'aide  pour sauver l'avenir de leurs enfants, préférant continuer avec le modèle d'enseignement burundais.

 

La plupart des enseignants sont recrutés parmi les burundais qui demandent à être appuyés par les congolais ou les ougandais pour les cours de langue et la Géographie.