Les camions-remorque de transport local vont ainsi payer 100.000 francs par mois ; et les camions de moins de 10 tonnes 40.000 francs. Les camions simples vont verser à la mairie une somme de 30.000 francs, les camions de transport en ville décaisseront 15.000 francs. Les bus de transport de type Coaster devront verser 30.000 francs pour le stationnement et les bus de transport de type Hiace 21.000 francs. Les taxis voitures s’acquitteront de la somme de 15.000 francs et les tricycles motorisés dits « TUK-TUK » 10.000 francs. Les taxis-motos payeront 5.000 francs et les taxis-vélos 2.000 francs par mois. 

 

Les chauffeurs de ces véhicules de transports parlent d’une mesure surprise, sans consultation des concernés et demandent au Maire de revoir cette décision. Selon eux, cette décision vient enfoncer le clou de la pauvreté dans laquelle ils se trouvaient déjà. 

 

« Il s’agit pour nous d’une triste nouvelle. On ne peut pas avoir de l’argent pour payer la Mairie avec les frais de transport de notre clientèle. On doit également payer l’assurance, les documents du véhicule, les pièces de rechange et tout cela coûte cher. De plus, nous tirons de ces véhicules la ration journalière de nos familles», témoigne un chauffeur de bus de la mairie qui a requis l’anonymat.

 

C’est le même cas pour les chauffeurs de camion de type bennes. Selon eux, cette mesure leur fera enregistrer de lourdes pertes : « Cela vient renforcer notre pauvreté extrême.

 

Un camion rempli de sable peut passer plus de 3 jours sans preneur. Et maintenant je vais devoir payer 40.000 francs ! On va tout simplement mourir de faim et l’avenir de nos familles est sombre », s’indigne un autre chauffeur.

 

Pour ces mêmes chauffeurs des véhicules de transport, la décision du Maire de la ville de Bujumbura est « unilatérale », puisqu’ils n’ont pas été consultés. Ils demandent à Freddy Mbonimpa de mettre en attente la mise en exécution de cette mesure afin d’en revoir sa faisabilité.