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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Une centaine de tombes profanées à Buringa

novembre 08, 2016 0 2915
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Plus de cent tombes ont été profanées ces deux derniers mois au cimetière de Buringa, en commune de Gihanga à Bubanza. Le vol serait derrière cette abomination. Les auteurs de cet acte ignoble seraient des jeunes Imbonerakure avec la complicité de certains responsables administratifs à la base.
 
Selon un habitant de la zone Buringa, les voleurs dérobent les tôles et les tuyaux contenus dans les tombeaux.
 
« Les tombeaux ouverts ont été saccagés et pillés. Ils emportent les tôles et les tuyaux. Plus de cent tombes ont été vandalisées », témoigne un habitant.
 
Un certain Dunia a été attrapé par les sentinelles en possession de deux sacs remplis de tôles et de tuyaux. Selon ces habitants de Buringa, c'est ce même Dunia qui profane les tombeaux.
 
« Il cible les tombeaux en tôles durs et en bon état. Il prend ces tôles ainsi que les tuyaux, pour les revendre par kilo, à raison de 650F le kilo. Des gens ont alerté les fossoyeurs et ces derniers l'ont attrapé en flagrant délit alors qu'il tentait de cacher des sacs remplis de ces matériaux », ajoutent nos sources. 
 
Alertés, les Imbonerakure sont allés chez l'Officier de police judiciaire en charge du dossier d'enquête « et lui ont signifié que Dunia doit être relâché », s'indignent les habitants. L'OPJ s'est dépêché d'exécuter cet ordre, au grand étonnement de la population de Buringa. 
 
« Le chef des fossoyeurs de Buringa du nom de Salvator Nyandwi a été à son tour arrêté. Ils lui reprochent d'avoir révélé ces informations à la presse sans l'approbation du chef de secteur », témoignent nos sources.
 
L'arrestation de ce Dunia a provoqué quelques remous. Les Imbonerakure de la localité ont collecté une somme d'argent qu'ils ont apportée à l'OPJ en charge du dossier pour ne pas emprisonner Dunia qui se trouve être lui aussi un Imbonerakure. 
 
Depuis samedi, la population de Gihanga demande sans cesse la libération de Salvator Nyandwi qui serait une victime d'injustice. La police de Gihanga affirme poursuivre ses enquêtes sur ce dossier.
 

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