Ils ont fini par apprendre que les scellés ont été mis sur décision de l’administrateur communal de Ngozi.  La raison de cette décision  est que l’agence de la Mutuelle à Ngozi doit à la commune un impôt foncier. Après quelques heures d’attente, le bureau a été rouvert. 

 

« Vers 10 heures, un coup de fil a ordonné qu’on ouvre immédiatement. Les responsables administratifs à la commune Ngozi disent que la mutuelle a une dette d’impôt locatif ; mais nous voyons qu’il s’agit d’un désordre. Une autre voie pour régler cette affaire était possible au lieu de fermer. Imaginez-vous l’image que ça reflète quand les travailleurs d’une telle entreprise sont assis sur la route ! On dirait qu’il y avait une grève », raconte une source sur place.

 

Songambere Radjabu, administrateur communal de Ngozi, assume la responsabilité d’avoir ordonné la fermeture de cet immeuble. Il précise néanmoins qu’il s’est entretenu avec le chef d’agence de la Mutuelle de la fonction Publique à Ngozi, pour en finir avec ce malentendu. « Le personnel de la mutuelle a accédé aux bureaux. C’est suite à l’entretien que nous avons mené, le chef de l’agence et moi. Il a promis de passer au recouvrement de l’impôt locatif pour régler plus d’un million que cette agence doit à la commune », explique l’administrateur.

 

Par contre, les informations recueillies à Ngozi affirment plutôt que l’administrateur a ouvert ces bureaux de la mutuelle sur ordre de ses supérieurs.

 

A Ngozi, plusieurs habitants affirment ne pas comprendre comment un administrateur peut oser fermer brusquement les bureaux d’une entreprise étatique pour simple raison d’un impôt locatif, avec des pertes que cela cause dans les caisses de l’Etat.