Les diabétiques au Burundi demandent la gratuité des soins
Le 14 Novembre de chaque année, c’est la journée mondiale dédiée à la lutte contre le diabète. Certains burundais atteints de cette maladie réclament la gratuité des soins médicaux qui selon eux, coûtent tellement chers.
Les soins coûtent énormément cher, comme le confirme le président du Centre de Lutte Contre le Diabète au Burundi (CELUCODIA).
Le Docteur Fréderic Nsabiyumva , Président de ce centre, explique que leur structure peut débourser plusieurs millions de francs par mois pour des opérations de diabétiques.
« Pour certains patients, on doit couper les jambes qui provoquent l’insuffisance rénale. On fait aussi l’hémodialyse. Cette opération demande beaucoup de moyens. Chaque mois, ça coûte 3 millions de francs burundais, et donc 36 millions de francs pour une année seulement », explique le praticien.
Un patient rencontré au CELUCODIA en cette journée mondiale de lutte contre le Diabète indique qu’il est atteint de cette maladie depuis 7 ans. Il explique que les médicaments lui coûtent très cher parce qu’on lui injecte de l’insuline tous les jours. « C’est largement supérieur à mes moyens », déplore-t-il.
Ce diabétique implore l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de rendre gratuits les soins de santé des diabétiques, comme c’est le cas pour les séropositifs et les sidéens.
De son côté, le Dr Fréderic Nsabiyumva demande aux burundais de se faire dépister régulièrement pour vérifier si on n’est pas atteint du diabète, afin de commencer le traitement à temps.
Le CELUCODIA accueille 12 mille patient actuellement, signale aussi le Président du centre.
Au cours de cette année, l’OMS a recensé au Burundi 744 cas de décès dus au diabète, dont 450 Hommes et 290 femmes âgés de 30 à 69 ans. Pour les plus de 70 ans, l’OMS a dénombré 544 cas de décès suite au diabète, dont 240 hommes et 300 femmes.
Les diabétiques burundais réfugiés dans le camp de Mahama incapables de se faire soigner.
Plus de 800 femmes burundaises du camp de Mahama au Rwanda souffrent du diabète. Alors que cette maladie nécessite des précautions et un traitement régulier, les réfugiés sont en difficultés pour survivre et que la maladie vient ajouter le drame au drame.
Une de ces diabétiques déplore le régime alimentaire inapproprié. « Les diabétiques sommes à plus de 800. C’est une mauvaise maladie compte tenu du manque de régime alimentaire. Le repas est constitué de la banane, mais sans légumes. Ici on n’a pas de régime alimentaire et cela aggrave la maladie. Nous n’avons pas de choix et nous mangeons du n’importe quoi », indique-t-elle.
Les ONGs ARC et Save the Children s’occupent de ces malades pour la prise en charge des soins de santé, mais les problèmes surgissent quand il s’agit d’effectuer des transferts vers l’hôpital de Kirehe. Ces ONGs n’ont pas suffisamment de moyens, ce qui fait qu’un diabétique peut succomber en cours de route.
Les diabétiques du camp de Mahama demandent que des efforts additionnels soient menés pour notamment bénéficier d’une aide en régime alimentaire pour améliorer leur santé.
La journée mondiale du diabète a été lancée en 1991, et la date du 14 Novembre correspond à l’anniversaire de naissance du chercheur Fréderic Banting qui a découvert et développé en premier la théorie à l’origine de la découverte de l’insuline en 1922.
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