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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les 5 ans de pouvoir de Ndayishimiye marqués par de graves atteintes aux droits humains, selon la Ligue Iteka

La Ligue Iteka révèle dans un rapport publié en juillet que la situation des droits de l’homme au Burundi s’est aggravée au cours des cinq dernières années, depuis l’arrivée au pouvoir du président Évariste Ndayishimiye. Son rapport fait état de nombreux cas de personnes mortes, torturées, victimes de disparitions forcées et d’abus sexuels.

Selon la Ligue Iteka, 2 776 cas de personnes torturées ont été recensés dans différentes provinces du pays entre le 20 juin 2020 et le 29 juin 2025. L’ancienne province de Cibitoke occupe la première place avec 651 victimes, dont plusieurs ont été retrouvées mortes. Vient ensuite la province de Gitega avec environ 500 cas, puis la ville de Bujumbura où 163 personnes ont été torturées depuis l’arrivée au pouvoir de Ndayishimiye.

La Ligue Iteka accuse les Imbonerakure, les forces de sécurité telles que la police et l’armée, ainsi que des agents de renseignement, d’être responsables de ces actes. Elle déplore également l’absence de volonté du gouvernement de Gitega à poursuivre ces auteurs, notant que souvent les forces de l’ordre enterrent les victimes sans enquêter pour identifier les responsables.

Toujours selon la Ligue Iteka, le gouvernement refuse d’autoriser une mission spéciale de l’ONU chargée des droits de l’homme à venir enquêter sur ces violations. Par ailleurs, la Ligue constate que les cas de disparitions forcées se sont multipliés sous le régime de Ndayishimiye, notamment dans la ville de Bujumbura où 231 personnes ont disparu, suivie de l’ancienne province de Bujumbura avec 59 disparitions, puis l’ancienne province de Cibitoke avec 34 cas.

La Ligue Iteka indique que beaucoup de disparus sont des membres d’oppositions politiques, certains ayant été torturés, d’autres détenus dans des lieux inconnus. En outre, elle rapporte que 3 265 personnes originaires de l’ancienne province de Makamba ont été arrêtées sans procédure légale, soupçonnées de rejoindre des groupes rebelles en Tanzanie.

En ce qui concerne les abus à caractère sexuel, la Ligue Iteka note une augmentation avec 131 cas recensés dans l’ancienne province de Kayanza, 84 dans celle de Rumonge et 76 dans l’ancienne province de Karusi. Elle précise que les auteurs de ces violences sont principalement des Imbonerakure proches du parti au pouvoir.

Enfin, la Ligue Iteka souligne que les organisations féminines de défense des droits des femmes ont tenté de lutter contre ces abus, mais que leurs efforts sont entravés par la protection dont bénéficient les responsables au sein du gouvernement.

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