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Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les sans-abris de la prison de Gitega crient à la réhabilitation rapide de cette prison

Les détenus de la prison de Gitega éprouvent des difficultés liées au manque d’abris après l’incendie qui a ravagé cette prison il y a de cela près de deux mois. Les détenus demandent que les travaux de réhabilitation de cette prison soient accélérés.

La prison de Gitega est partie en fumée en date du 7 décembre 2021.  Des pertes en vies humaines et en bâtiments ont été enregistrées. Il y a plus d’un mois, le ministre des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements sociaux, Déogratias Nsanganiyumwami, avait précisé que les activités de réhabilitation allaient aussitôt démarrer. De plus, le ministre, Nsanganiyumwami, disait que les activités de construction proprement dites avaient été retardées par celles de nettoyage raison pour laquelle elles n’avaient démarré juste après l’incendie.

Depuis sa déclaration, les sources de la RPA indiquent que seule la construction de la fondation a été déjà réalisée et qu’il s’observe une lenteur dans les travaux en cours.

Entre- temps,  nombreux  détenus dorment dans des teintes érigées dans la cour de la prison dont certaines parties ne sont pas d’ailleurs éclairées pendant la nuit. Suite aux mauvaises conditions de logement, certains détenus craignent d’attraper d’éventuelles maladies.

Le manque d’éclairage, lui, a déjà produit ses effets. Actuellement, de nombreux  cas de vols entre prisonniers sont signalés et s’accentuent à un rythme inquiétant, indiquent nos sources.

Selon certaines sources en prison de Gitega, une descente du ministre des Infrastructures, de l’Equipement et des Logements sociaux, Déogratias Nsanganiyumwami, serait attendue prochainement pour la pose de la première pierre afin de débuter les travaux de construction proprement dits.

De leur côté, les prisonniers demandent plutôt au ministre que les activités soient accélérées afin que des logements bien aménagés pour les détenus soient disponibles dans les brefs délais.

Arrestation aux allures d’enlèvement d’un des responsables du parti CNL à Kayogoro

Un responsable du parti CNL en commune Kayogoro de la province  Makamba a été enlevé par des personnes en tenues militaires  dans l’après de ce lundi. Les militants de ce parti alertent pour sa sécurité car, disent-ils, la victime a été arrêtée brutalement et conduit dans un lieu jusqu’ici inconnu.

L’un des responsables du parti CNL en commune Kayogoro de la province  Makamba qui a été arrêté aux allures d’enlèvement est le nommé Bonaventure Ndikuriyo surnommé Bolingo. Il est le chargé de la sécurité au sein du comité directoire du parti CNL en commune de Kayogoro. Certains membres de ce parti révèlent qu’avant de partir, il a dit qu’il  répondait à un rendez-vous avec une autre personne. Cette source fait savoir qu’après l’avoir rejoint, des personnes en tenues militaires sont venus et les ont emportés comme si c’était une scène d’enlèvement. « A son arrivée, il a rencontré la personne avec qui il avait un rendez-vous mais dont l’on ignore encore l’identité. Il est venu  par la suite un véhicule de type double cabine avec des vitres teintées. A bord, il est sorti des individus en tenues militaires  qui les ont arrêtés, ligotés et embarqués à bord de ce véhicule. Personne ne connait l’endroit où ils ont été conduit », raconte un membre du parti CNL.

Au moment où Bonaventure Ndikuriyo et la personne non identifiée ont été arrêtés et acheminés dans un endroit inconnu, certains membres du parti CNL en comme de Kayogoro craignent pour la sécurité de ce membre du comité de leur parti.  Ils demandent que de telles arrestations aux allures d’enlèvement cessent et que les proches soient informés si le leur est arrêté. « Nous les membres de différents partis politiques autres que le parti au pouvoir, nous sommes attristés par ces pratiques qui se font ici dans notre pays. Nous demandons qu’une personne soit arrêtée par des institutions sécuritaires identifiables et que nous soyons informés des lieux de détention de ces victimes d’arrestation », a poursuivi un membre d’un parti d’opposition. ‘

La rédaction de la RPA n’a pas pu joindre  Antoine Ndayiragije, administrateur de la commune  Kayogoro, pour savoir si des enquêtes auraient été amorcées.

La Tanzanie continue sa persécution des réfugiés burundais.

Au camp de Nduta, des communiqués à travers les hauts parleurs et les affiches  dans des lieux plus fréquentés rappellent aux réfugiés burundais  que l’heure a sonné pour qu’ils rentrent chez eux. De plus, le processus des burundais  en protection et en attente de partir pour le troisième pays d’asile a été suspendu.

Ce mercredi un véhicule sur lequel était installé un  haut-parleur parcourait le camp de Nduta en lançant un message qui invite les réfugiés burundais à rentrer au pays natal. Le même message est affiché un peu partout au camp surtout dans les lieux les plus fréquentés comme le témoigne ce réfugié. « On observe des affiches partout dans les sites où étaient aménagés les  marchés, sur les arbres, sur des pancartes implantés le long des routes et sur  des tableaux d’affichage. Il est écrit que  chaque réfugié burundais  n’a d’autre choix que celui du rapatriement et qu’aucun n’aura plus droit à l’assistance. Vous comprenez alors que  ça revient à dire qu’on a plus le droit d’être réfugié. C’est très grave.»

Ce courant n’a pas épargné même les Burundais qui sont sous la protection et ceux pour qui le processus était avancé. « Ce qui m’a beaucoup choqué, ce sont les réfugiés qui étaient  sous la protection et qui devraient bientôt partir pour le 3ème pays d’asile. Certains avaient  même déjà signé et pour d’autres, le processus  était avancé. Il y a même une famille qui avait déjà vendue et distribuer  tous ses biens puisque  le visa étaient, dit –on, déjà  disponible. Mais, on lui a signifié qu’il n’y aura plus de 3ème  pays pour les Burundais et que plutôt l’urgence pour les Burundais est le rapatriement», a ajouté un autre réfugié.

Le même  message avait récemment été adressé aux réfugiés burundais du camp de Nyarugusu. Il était précisé dans  ce  message que seuls les Congolais pouvaient  avoir droit au 3ème pays d’accueil.

L’APRODH interpelle l’EAC et l’UA pour venir en aide aux réfugiés burundais en Tanzanie.

La communauté de l’Afrique de l’Est et l’Union Africaine devraient forcer le gouvernement tanzanien à mettre fin aux persécutions et violations des droits des burundais réfugiés dans ce pays. Déclaration de l’Association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues, APRODH, sortie ce dimanche. L’APRODH mentionne sa préoccupation face aux persécutions continuelles des autorités tanzaniennes en collaboration avec le gouvernement burundais contre ces burundais sans que rien ne soit fait pour les protéger.

Depuis que les burundais se sont réfugiés en Tanzanie en 2015, l’APRODH fait savoir dans cette déclaration qu’ils n’ont jamais cessé de subir des persécutions de la part des autorités tanzaniennes. Plusieurs de ces réfugiés ont été tués et d’autres enlevés puis portés disparus.

En s’appuyant sur les événements de 2019, l’APRODH montre que ces réfugiés burundais ont été victimes de plusieurs sortes de violations de droits humains tels que les attaques répétées des hommes armés dont les agents secrets burundais et la milice imbonerakure.  Ils ont également subi des violations sexuelles, des arrestations arbitraires, des tortures, des vols à main armée ainsi que d’autres crimes.

Ces violations à leur encontre ont pris une grande ampleur dans le but de pousser ces réfugiés burundais à se rapatrier de force. Depuis le début du mois de janvier 2022, l’APRODH indique que la police tanzanienne et les jeunes affiliés au parti au pouvoir nommés Basungusungu ont détruit les champs de bananerais et d’autres cultures des réfugiés dans les camps de Nyarugusu et de Nduta. Et cela vient  s’ajouter aux mesures qui interdisent les réfugiés de faire toute activité génératrice de revenus et le droit d’aller au marché.

L’APRODH déplore que toutes ces violations de leurs droits soient commises en présence des autorités tanzaniennes alors que la Tanzanie a joué un grand rôle dans les pourparlers de paix pour le Burundi.

Ainsi, l’APRODH recommande au gouvernement Tanzanien de laisser ces réfugiés chercher librement un autre asile s’il ne veut plus les héberger au lieu de les tuer et de les maltraiter. Cette association burundaise recommande aussi à la communauté Est-Africaine et à l’Union Africaine de forcer le gouvernement tanzanien à mettre fin aux mauvais traitements contre ces réfugiés burundais et au HCR de prendre des mesures appropriées afin d’assurer la protection de ces réfugiés et de continuer à les assister convenablement en collaboration avec d’autres organisations humanitaires. 

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