Cardinal Parolin rend hommage à Mgr Courtney et souhaite que son sacrifice devienne une semence de paix et de développement au Burundi

Le secrétaire d’État du Saint-Siège, Cardinal Pietro Parolin, clôture ce lundi 18 août 2025 une visite de sept jours au Burundi. Avant de quitter le pays, il se rend à la Clinique Prince Louis Rwagasore, où il tient à remercier le personnel médical qui a tenté, sans succès, de sauver la vie de l’ancien nonce apostolique au Burundi, Monseigneur Michael Courtney, assassiné le 29 décembre 2003 à Minago, à 48 km au sud de la capitale.
Au cours de sa déclaration, le Cardinal Parolin rappelle les dernières heures de Mgr Courtney. Blessé à Minago, ce dernier est transféré à la Clinique dans un état critique. « Les médecins ont essayé de l’opérer mais c’était inutile, il était mort », confie-t-il avec émotion.
Le haut prélat exprime « une grande tristesse » en visitant le lieu où est décédé celui qu’il considère non seulement comme un ami mais aussi « un homme d’institution ». Il ajoute son espoir que « son sacrifice soit comme une semence qui puisse produire des fruits pour le bien, pour la paix et pour le développement de ce beau pays ».
Il tient également à saluer l’engagement du personnel médical : « Merci pour tout, c’est un grand engagement de soigner les malades », déclare-t-il.
« Un voyage porteur d’un message d’amour et de réconciliation »
Pour André Palice Ndimurukundo, consultant en journalisme, le séjour du Cardinal Parolin au Burundi peut être interprété sous trois angles principaux.
« Ce voyage au Burundi est porteur d’un message d’amour, d’unité, de réconciliation ainsi que de respect des droits de chaque être humain. » Selon lui, le nonce apostolique, Mgr Michael Courtney, tout comme d’autres citoyens innocents, ne devait pas connaître un tel destin.
Il estime également que cette visite sert à interpeller les autorités burundaises : « Elle rappelle aux dirigeants les défis persistants, notamment la pauvreté et d’autres problèmes qui minent la société, ainsi que leur responsabilité à s’atteler au redressement de la situation. »
Palice explique que ce déplacement est également un hommage à la mémoire de Mgr Courtney. Selon lui, le voyage est « placé sous le signe du pardon », tout en soulignant que « pardonner ne signifie pas oublier ». Il précise que la construction d’un centre de santé sur le lieu de son assassinat constitue « un monument en sa mémoire » et symbolise l’hommage rendu à un héros de l’Église catholique.