Rapatriés burundais : entre précarité économique et services insuffisants
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Les rapatriés burundais font face à de graves difficultés économiques et leur accès aux services essentiels reste limité. C’est ce que révèle un rapport du Secrétariat régional pour les solutions durables au Centre des Migrations Mixtes, sorti ce mercredi 1er octobre.
Entre le 16 mai et le 4 juin 2025, 537 rapatriés burundais ont été interrogés dans les communes de Ruyigi et Makamba. Tous étaient revenus entre six mois et deux ans avant l’enquête.
Le rapport indique que 64 % des rapatriés ont du mal à trouver un logement et 40 % ont un accès limité à la nourriture et à l’eau. Les soins de santé et l’éducation posent également problème pour des raisons financières. À Ruyigi, 21 % des rapatriés se sentent humiliés et 15 % subissent de la discrimination. À Makamba, ces chiffres sont plus faibles : 3 % et 8 %.
Selon l’étude, 65 % des ménages déclarent que leurs revenus ne suffisent pas. Beaucoup font de petits emplois, mais cela ne permet pas de joindre les deux bouts. L’accès aux soins reste difficile. À Makamba, 78 % des rapatriés n’ont pas accès aux services de santé, le coût élevé étant la principale barrière pour 65 % d’entre eux. Concernant l’éducation, 66 % des enfants en âge scolaire ne vont pas à l’école faute de moyens financiers.
Près de 99 % des rapatriés ont encore besoin d’assistance, notamment pour le logement, les besoins essentiels et les outils pour générer des revenus. Les besoins varient selon la commune : à Ruyigi, 71 % ont besoin de logement, 72 % de soutien pour les besoins essentiels et 64 % d’outils pour générer des revenus. À Makamba, 43 % réclament un soutien en espèces, 43 % de l’aide pour les enfants et 43 % pour trouver un emploi. Le rapport souligne enfin l’urgence d’u soutien renforcé et durable pour que les retours au pays soient sécurisés, dignes et durables.
