Welcome to RPA   Click to listen highlighted text! Welcome to RPA Powered By GSpeech

Radio Publique Africaine
“La voix des sans voix”

Les populations de Rumonge et Nyanza-Lac en détresse après la rupture de la RN3

La province Rumonge  est sur le point  d’être isolée du reste du territoire du pays. Différentes routes menant vers la province ne passent plus actuellement. Une des principales conséquences de cette situation est le manque de certains produits alimentaires en provenance d’autres provinces. La situation est identique à Nyanza- Lac,  3 jours après la coupure de la Route Nationale numéro 3 au niveau de la localité appelée Rukonwe. 

L’approvisionnement de la  province Rumonge  en nourriture  devient de plus en plus difficile suite à l’état défectueux des différents axes routiers menant vers cette province.  Les habitants de Rumonge donnent  l’exemple  de l’axe Rumonge-Bujumbura, coupée  au niveau de Kirasa  ainsi que l’axe Rumonge-Makamba   coupée  à Rukonwe.  Des répercussions commencent à se faire sentir sur les  habitants de Rumonge.  ‘’  Actuellement, il est difficile de trouver des pommes de terre à Rumonge car elles provenaient soit des provinces Rutana et Makamba,  soit  de la province Kayanza et transitaient par Bujumbura. Nous sommes  également en manque de colocases qui d’habitude provenaient de la commune Kayogoro. Aussi, le manioc qui provenait de Rutana et la patate douce de Kajaga à Bujumbura ou de  Mabanda en province Makamba ne sont non plus  disponibles. Au fait, nous sommes bloqués de tous les côtés,  on dirait un îlot ’’, témoigne un des habitants de la localité. 

Les habitants de Rumonge s’inquiètent donc de leur sort puisque le peu qui leur parvient s’achète à un prix élevé. ‘’ On vit le calvaire ici chez nous. Par exemple 5   patates douces sont vendues à 2 000 Francs burundais alors qu’avant, 10 patates douces coûtaient 1 000 Francs burundais. L’autre exemple est celui du manioc dont le prix est de 2000 Francs burundais  pour 3 maniocs. La famine va commencer à faire des morts au sein de la population  de Rumonge car la situation se complique davantage.’’

Ces habitants demandent au gouvernement de s’activer dans la réhabilitation de ces axes.

Une insuffisance alimentaire à Nyanza- Lac consécutive à la paralysie de la circulation routière.

Le trafic sur la Route Nationale numéro 3, plus précisément sur le tronçon Mabanda-Nyanza-Lac, est paralysé depuis déjà 3 jours. Un véhicule quittant une de ces communes ne peut pas atteindre l’autre. ‘’ Aucun véhicule ne peut plus  traverser. Quand les véhicules arrivent à l’endroit où la route s’est coupée, ils font demi-tour et les passagers sont obligés de continuer le voyage  à pied. Pour ceux qui ont des bagages,  ils les portent sur la tête ou bien diminuent la quantité pour faciliter la traversée de l’espace qui est très profond ‘’ témoigne un des usagers de la route.

Les conséquences sont partant multiples, surtout pour les commerçants car ils doivent dépenser beaucoup plus qu’ils n’encaissent suite au coût du transport devenu exorbitant.  ‘’Les marchandises sont devenues très chères à cause de  toutes ces manœuvres  que les vendeurs sont contraints de faire. Chacun doit  décharger puis  encore charger ses marchandises  au moins  deux fois. Beaucoup ont même décidé d’abandonner cette activité car si un commerçant devrait acheter par exemple cinq, six ou encore huit sacs de patate douce ou de colocase, il est actuellement devenu plus difficile pour lui de faire traverser ces marchandises et préfèrent les répartir en de petits tas. Tout compte fait, de nouvelles  dépenses qu’ils ne vont pas récupérer après la vente  s’impliquent’’.

A titre d’information, une autre partie de cette même route risque également d’être endommagée. Les usagers de la route signalent que la montagne qui la surplombe  s’est  effondrée et qu’à tout moment  elle pourrait à son tour être coupée.

La population de Gatumba déboussolée par l’invasion de la Rusizi

Les habitants de Gatumba victimes des inondations sont actuellement contraints à rester dans leurs localités. Le matin de ce 13 mai, la police ne leur permettait pas de se diriger vers la Route Nationale  numéro 5. Ebranlée, cette population s’y rendait pourtant en grand nombre car les eaux de la rivière Rusizi ont même gagné les endroits où ils s’étaient réfugiés.

La quasi-totalité de la population de la zone Gatumba, commune Mutimbuzi en province Bujumbura est dans la désolation. Personne n’a pu fermer l’œil de toute la nuit. Les gens qui ont commis l’erreur de somnoler ont failli le payer cher car leurs maisons étaient submergées quand ils se sont réveillés. ‘’ Ceux qui ont  pu dormir ont  été réveillés par le froid parce qu’ils se sont retrouvés dans l’eau. La majorité a passé une nuit blanche. Ils surveillaient sans relâche la montée des eaux. C’est vraiment un combat difficile. Il est  plus facile de fuir les combats de fusils car au  moins tu peux fuir vers la direction  où il n’y a pas de coup de feu. Mais pour le moment, les gens ne savent pas quelle direction prendre. Ils sont déstabilisés. Ils errent dans tous les sens à la recherche d’un endroit où installer une tente pour abriter leur  famille ne serait- ce que pour un moment. C’est la panique totale ici puisque ces inondations pourraient durer assez longtemps ‘’.

Pour le moment, la population ne dispose presque plus de marge de manœuvre. ‘’ C’est très grave  et ça fait beaucoup peur. Les quartiers qui étaient jusqu’ici intactes viennent d’être atteints par les inondations. Aujourd’hui, l’eau a envahi le quartier Muyange 1 et se dirige droit vers Paolina. L’Église catholique chez Buyengero  n’avait jamais connu d’inondations  mais  pour le moment elle est entourée par l’eau. La maison verte et Kinyinya  2 ont également été touchés  ‘’.

Plus grave encore, l’eau fuse de tous les côtés. ‘’  C’est terrifiant. La Rusizi a  débordé et l’eau entre des 2  côtés. D’abord du côté de Vugizo,  en amont,  avec les eaux en provenance du  CONGO. Même l’espace dans lequel était érigé le marché dit  international est inondé. La Rusizi a également débordée  en aval,  près du pont ‘’.

Pour tenter d’empêcher des  attroupements  le long de la route  goudronnée, l’administration a  déployé des policiers pour surveiller toute tentative de la population à  venir camper près de cette route. ‘’ Personne n’est autorisée à aller s’installer avec ses biens au bord de la route. Seules les personnes  qui se déplacent sans bagages ont le droit de passer. Depuis le mercredi 12 mai, des messages de mise en garde  étaient diffusés à travers des hauts parleurs ‘’.

Il est toutefois à signaler que parmi ces citoyens en détresse, certains ont déjà bénéficié d’un montant afin qu’ils puissent louer d’autres maisons en dehors de Gatumba.

Les sinistrés de Gatumba en proie à diverses maladies

Les habitants de la zone Gatumba en commune Mutimbuzi alertent.  Des  maladies peu  habituelles commencent  à se manifester   dans  cette zone. Ce  seraient des maladies  attrapées dans les eaux sales  dans lesquelles cette population est obligée de nager pour  tous leurs mouvements.

La catégorie la plus exposée à ces maladies est celle des femmes. Selon une des femmes de Gatumba qui s’est entretenue avec la RPA, la plupart d’entre elles se grattent au niveau du sexe. Et cette dernière de décrire la situation dans laquelle se trouve une bonne partie des femmes de cette zone. ‘’A la  majorité des femmes qui vont se faire soigner,  on leur dit qu’elles ont des infections. Ce serait à cause de l’eau  très sale  dans laquelle elles passent tout le temps  ces derniers temps. ‘’

Selon toujours notre source, cette eau qui a envahie la localité est  mélangée  à de la matière fécale vu que la quasi-totalité  des toilettes ont débordé pour  déverser dans  l’eau qui y stagne depuis plus d’un mois. ‘’ Quand on se déplace  à l’intérieur de ces eaux, elles arrivent au niveau des cuisses. Ces eaux sont très sales car mélangées aux excréments. Ce qui est d’ailleurs à l’origine de ces infections.  ‘’ Se désole cette femme.

A part ces infections, une bonne partie de la population de Gatumba souffre également de la mycose, sans parler de la multiplication de cas de paludisme.

Les burundais réfugiés au camp de Mahama désappointés par la récente réorganisation des assistances

Désespoir chez certains réfugiés burundais hébergés au camp de Mahama au Rwanda. Classés dans la catégorie de ceux qui ne bénéficieront désormais plus d’aucune aide, ces derniers ne savent plus à quels Saint se vouer, surtout qu’avec la pandémie du Coronavirus, ils ne sont plus autorisés à travailler comme tâcherons en dehors du camp.

Celui que nous allons prénommer Juvénal est un burundais vivant au camp de Mahama depuis 2015. La cinquantaine, Juvénal est marié et est père de 5 enfants dont un nourrisson. Depuis son exile, il n’a jamais trouvé d’emplois stable. Pour compléter la ration leur donnée par le HCR, lui et sa femme travaillaient comme tâcherons dans les plantations avoisinant ledit camp. Mais, avec la pandémie de Coronavirus, cette activité génératrice de revenus ne leur était plus possible vu qu’ils ne sont plus autorisés à quitter le camp depuis plus d’une année. Une situation qui s’est empirée avec la classification des réfugiés en catégories.

En effet, Juvénal et sa famille se sont retrouvés dans la 3ème catégorie regroupant les personnes qui ne vont plus bénéficier des aides du HCR. Pour le moment, ce chef de ménage ne voit pas comment il va arriver à faire vivre 7 personnes sans aides et sans aucune source de revenus. ‘’ Depuis mon arrivée au camp, je n’ai jamais trouvé d’emplois. C’est la même chose pour ma femme. Nous avons 5 enfants. L’aîné a 13 ans et le cadet 1 année et quelques.  C’est une situation très difficile à vivre.’’ Se morfond ce père de famille.

De plus, Juvénal craint de voir ses enfants abandonner les bancs de l’école vu qu’il ne leur sera pas possible de suivre les cours le ventre vide. ‘’ Pour le moment, les enfants continuent à fréquenter l’école mais ce n’est qu’une question de jours. Je ne vois pas comment ils pourront suivre les cours sans avoir rien mis sous la dent. Seul le nourrisson  bénéficie encore d’une aide faite de bouillie.’’

Et ce parent de s’interroger sur l’avenir de sa famille vu que, pour des raisons de leur sécurité physique, ils ne peuvent même pas s’aventurer dans les autres pays voisins. ‘’ Je ne peux pas retourner au Burundi, encore moins aller en Tanzanie. Quant à l’Ouganda, ce n’est même pas une option pour moi. Au fait, ça aurait été mieux pour nous de chercher un autre pays d’exile, mais dans cette sous-région, il n’y a qu’ici qu’on se sent en sécurité.’’

Lors d’une interview accordée à la RPA, Elise Villechalane, porte-parole du HCR au Rwanda, avait demandé aux réfugiés lésés de faire des recours. Pourtant, selon certains réfugiés qui se sont entretenus avec la RPA, le numéro leur donner pour faciliter cette procédure ne leur a été d’aucun secours car personne ne décroche au bout du fil.

Faire un don

Nos journaux parlés

Qui est en ligne?

Nous avons 209 invités et aucun membre en ligne

Click to listen highlighted text! Powered By GSpeech